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- Publication : 13 mai 2015
Un but égalisateur d'Alvaro Morata, formé au Real Madrid, a terrassé le club champion d'Europe 2014 mercredi (1-1) en demi-finale retour de Ligue des champions et propulsé la Juventus Turin, victorieuse 2-1 à l'aller, vers une finale surprise face au FC Barcelone.
C'est probablement un crève-coeur pour Morata, formé au Real, mais c'est une joie immense pour la Juve, de retour en finale de C1 pour la première fois depuis 12 ans grâce à ce retentissant exploit au stade Santiago-Bernabeu.
Ecarter le champion en titre, 10 fois sacré en C1, en dit long sur les qualités mentales de cette Juve opiniâtre et ultra-solide. D'autant que le Real a longtemps dominé les débats, porté par un penalty de Cristiano Ronaldo (23e), qui a rejoint au passage Lionel Messi comme meilleur buteur de l'histoire de la C1 (77 buts).
Mais l'arrière-garde du champion d'Italie a excellé et Morata, servi de la tête par Paul Pogba (57e), a marqué d'une demi-volée qui a crucifié ses anciens partenaires, qui rêvaient autant que lui de voir Berlin le 6 juin prochain.
Pour les Madrilènes, déjà écartés de la course au titre de champion d'Espagne samedi au profit du Barça, c'est la douche froide: pendant 35 minutes, ils se sont probablement vus affronter Barcelone dans ce qui aurait pu être la première finale-clasico de l'histoire.
- Benzema n'a pas suffi -
C'est d'autant plus rageant pour le Real qu'il a vraiment dominé, faisant parler son formidable potentiel offensif, dans le sillage d'un trio "BBC" (Bale-Benzema-Cristiano) reformé avec le retour de blessure du Français.
La "Maison blanche" avait ainsi parfaitement débuté la rencontre, dans une soirée inhabituellement chaude pour la saison et dans un stade Santiago-Bernabeu qui n'est jamais aussi bouillant qu'en Ligue des champions.
Karim Benzema a été un poison constant par ses déplacements et ses tentatives, quasiment toutes dangereuses: frappe du gauche trop enlevée (6e), contre splendide mal négocié par Ronaldo (29e), tête sur corner stoppée par le gardien Gianluigi Buffon (30e), lequel a également dû s'employer sur un tir à angle fermé de "Benz" (40e).
Pour ouvrir le score, il a fallu une percée dans la surface de James Rodriguez, accroché par le défenseur Giorgio Chiellini. Penalty logique, transformé par Ronaldo (23e), trop heureux d'égaler Messi au classement des buteurs de la C1 2014-2015 avec ce 10e but.
Mais mis à part ce penalty, Cristiano Ronaldo n'a pas franchement pesé dans ce match, avec notamment un coup franc dévié par le mur et une volée du gauche expédiée dans le petit filet extérieur.
- Pas de miracle pour le Real -
Et Bale, peut-être celui des trois de devant qui a eu les plus belles occasions, n'a pas redoré son image au Bernabeu avec une frappe puissante captée par Buffon (20e), une reprise à côté (63e) et deux occasions brûlantes (71e, 72e), qu'il n'a pas transformées.
Après le but de Morata et pendant toute la fin de rencontre, le Real s'est accroché à son étoile, au souvenir de la finale de Lisbonne (4-1 a.p. contre l'Atletico) il y a un an, où un but in extremis de Sergio Ramos avait sauvé le camp merengue.
Mais cette fois, le miracle n'est pas venu, même si Iker Casillas a empêché par deux fois la Juve de prendre le large au score en s'interposant devant Claudio Marchisio (70e) et Paul Pogba (88e), un peu dilettante mercredi soir mais décisif sur l'égalisation.
Bref, Pogba et les siens seront à Berlin début juin et la surprise est immense. Le coup est rude en revanche pour l'entraîneur madrilène Carlo Ancelotti, dont le printemps n'a été récompensé d'aucun titre majeur, un an après le triomphe de Lisbonne.
Dès jeudi, un vent de crise risque de souffler sur le Real, expulsé de sa compétition fétiche par une Juve qui a su croire en son destin.
AFP
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