- Détails
- Publication : 3 janvier 2019
Environ 16 millions de Français, soit presque un quart de la population, se sont vus prescrire des médicaments inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) alors qu’ils sont réservés à des usages très précis, alerte l’ANSM.
Alors qu’ils sont réservés à des usages très précis et qu’ils ne doivent être pris que sur de courtes périodes, les médicaments inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont prescrits trop fréquemment en France, s’inquiète l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Celle-ci vient de publier les résultats d’une étude sur l’utilisation des IPP en France, à partir des données du Système national des données de santé, sur l’année 2015.
Et les chiffres mettent en évidence “une utilisation très importante des IPP en France qui ne semble pas toujours en adéquation avec les recommandations”, souligne l’ANSM, puisque près de 16 millions de Français (15,8 millions environ), soit presque un quart de la population française, ont bénéficié en 2015 d’au moins un remboursement par l’Assurance maladie d’un IPP obtenu sur prescription médicale. Et pour 8 millions de personnes, il s’agissait d’une initiation de traitement, précise l’ANSM.
L’agence a ainsi constaté que les IPP étaient très souvent initiés en prévention des lésions gastroduodénales dues aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) chez des patients ne présentant pas de facteur de risque justifiant une protection gastrique systématique.
Et l’ANSM de rappeler en conclusion que les IPP, bien que souvent bien tolérés à court terme, ne doivent pas être utilisés au long cours, car de graves effets indésirables (au niveau cardiovasculaire, rénal ou gastrique) peuvent survenir.
Santémagazine
De plus, Yawatani.com se réserve le droit de supprimer tout commentaire qu'il jurera non approprié.