Yawatani

Le discours prononcé par le roi Mohammed VI, à l'occasion du 64e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, s'inscrit dans la continuité du Discours du Trône. Si le précédent discours était axé sur les affaires locales, celui-ci évoque de manière explicite la dimension internationale. 

 

Le retour du Maroc à l'Union africaine, au-delà de ses retombées économiques mutuellement avantageuses, a impacté positivement la question de l'intégrité territoriale du royaume du Maroc. La clarification apportée par le roi Mohammed VI, à l'occasion du 64e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, tord le cou à des allégations insidieusement mensongères selon lesquelles "l'argent du Maroc profiterait à l'Afrique plutôt qu'au royaume". Des allégations farfelues, colportées par les ennemis de la marocanité du Sahara, passés pourtant champions dans le registre de la "diplomatie du portefeuille". Les retombées politiques du retour du Maroc au sein de sa famille institutionnelle panafricaine, dont le royaume est membre fondateur, se sont manifestées dès que ce retour a été acté le 1er janvier 2017, à la majorité écrasante des Etats africains, lors du mémorable 27e Sommet de l'Union africaine, tenu à Addis Abeba, en Ethiopie. 

Premier fruit récolté par le Maroc, "davantage de soutien à l'initiative du royaume du Maroc pour octroyer un statut d'autonomie au Sahara", à la base du lancement en 2007 à Manhasset, en banlieue new-yorkaise, du processus de négociations politiques, affirme en effet le souverain.

Par ricochet, plusieurs pays africains, dont ceux qui étaient réputés pour leur soutien au front séparatiste, ont procédé au retrait de leur reconnaissance de la "RASD". La Zambie, anciennement "citadelle" algéro-séparatiste, offre ici une illustration éloquente.

Mais il y a plus encore. Il serait en effet réducteur de limiter l'impact du retour du Maroc à l'UA à l'unique sphère afro-africaine. Ce retour, plébiscité par les Etats africains, a aussi eu pour effet le renforcement de la thèse marocaine auprès des instances internationales, à leur tête l'Organisation des Nations unies, soutient le roi Mohammed VI. Le souverain en veut pour preuve le rapport du tout nouveau secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et la résolution 2351 adoptée, fin avril dernier, à l'unanimité des quinze membres du Conseil de sécurité. En effet, le rapport du SG de l'ONU, autant que la résolution 2351, ont passé à la trappe l'option éculée et infondée du "référendum d'autodétermination", prônée par le tandem Alger-Polisario.

La crise de Guerguerat a aussi été évoquée par le roi, dans son discours commémoratif du 64e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple. La manière sage et ferme avec laquelle le Maroc a géré cette crise lui a permis de mettre en échec le plan ourdi par la partie ennemie pour tenter de "changer le statu quo ante" prévalant depuis la signature de l'accord du cessez-le-feu, le 6 novembre 1991.

"Si 2016 a été l'année de la fermeté, 2017 a été celle de la clarté", a affirmé le roi Mohammed VI. Une clarté qui s'exprime par le ton ferme adopté par le nouveau secrétaire général de l'ONU, réputé être un fin connaisseur du dossier saharien et surtout un homme assez pragmatique pour ne pas être dupe des slogans et des trémolos.

 

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