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Europe, Chine, Etats-Unis…

Toutes les grandes puissances se disputent désormais le continent africain… Les monarchies pétrolières du Golfe, qui siègent aux côtés de 22 pays subsahariens au sein de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), veulent également avoir leur part du gâteau. Le programme Arab-Africa trade bridges, mis en place par la Banque islamique de développement (BID), vise justement à rehausser le niveau de coopération entre les pays de la péninsule arabique et leurs homologues du continent. 

"Les échanges commerciaux entre les pays arabes et subsahariens de l’OCI demeurent encore faibles, que ce soit avec ou sans hydrocarbures. Le marché du continent africain offre pourtant des opportunités immenses", indique au HuffPost Maroc, Hani Sonbol, CEO de la Société internationale islamique de financement du commerce (SIFC), intervenu lors d’une conférence de présentation du programme, le 22 février à Rabat. Il ajoute : "Les pays arabes possèdent des produits manufacturés transformés à fort potentiel d’exportation vers l’Afrique, tels que le ciment, les structures en fer et en acier et les bâtiments pré-fabriqués". 

Faisant clairement référence aux besoins africains en matière d’urbanisme, le patron de la filiale de la BID veut gratter du terrain aux mastodontes chinois, qui se sont accaparés les plus grands projets immobiliers et urbains. 
Le secteur agro-industriel est également sous-exploité, et le potentiel d’exportation de produits comme la canne à sucre, la farine de blé, le lait, les sardines en conserve et les boissons non-alcoolisées pourraient atteindre des sommets. 

Pour parer à ce manque à gagner, la SIFC a conçu un programme triennal de sensibilisation, d'accompagnement et de financement des projets. Objectif ? Convaincre les opérateurs arabes de s’aventurer au-delà de leur périmètre de sécurité, et pour cela, les experts de la BID assurent que "la frilosité du capital arabe due aux risques d’insécurité et d’instabilité politique, basée sur les rapports des assureurs crédits occidentaux, doit être dépassée. Grâce aux institutions telles que les fonds souverains koweitiens, qataris, et saoudiens, nous pouvons nous adosser à une garantie étatique qui nous permettra plus d’audace dans l’investissement et le développement", explique de son côté Sidi Ould Tah, directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, chargée, avec la SIFC, du pilotage du programme. 

La réciprocité, un impératif…

Ainsi, pour mettre en place ce système vertueux de gagnant/gagnant, la réciprocité est un impératif, comme l’a rappelé en séance plénière Alioune Sarr, ministre sénégalais du commerce. En effet, les pays africains membres de l’OCI ont également des choses à offrir aux (riches) marchés du Golfe. L’Afrique dispose pour sa part d’un potentiel élevé en exportation de bétail, de café et de graines de sésame. Les produits agro-industriels à base de cacao et les produits de la mer devraient également être acheminés vers les pays arabes.

Pour concrétiser tout cela, un premier protocole d’entente à été signé entre le le Centre du Commerce International (ITC) et la SIFC, pour la "planification et la mise en œuvre de programmes conjoints d'assistance technique relatifs au commerce, de manière efficace et au meilleur coût". L’accord inclut le programme Arab-Africa Trade Bridges et l'initiative Aide pour le Commerce pour les Pays Arabes (AFTIAS), des programmes régionaux de développement et de promotion du commerce, le développement des matières premières stratégiques et le développement du secteur Halal qui "revêt beaucoup d'intérêt pour soutenir non seulement les pays africains, mais également les pays arabes", précise un communiqué conjoint des signataires.

Un autre accord a été signé entre la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Société islamique de financement du commerce. 

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