Ali Fassi Fihri : "la participation des Marocains à la Coupe d'Afrique était positive"

Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Ali Fassi Fihri, est resté sur sa position de refus de dévoiler le salaire d'Eric Gerets, le sélectionneur belge de l'équipe nationale, attitude qui a suscité une certaine colère dans les rangs de la majorité parlementaire qui pensait que suite à "l'échec" de la CAN, Fassi Fihri allait faire amende honorable sur cette question controversée de la rémunération du Belge. Tout cela se passait lors de la "rencontre d'étude" qui a été organisée sous le thème "le sport marocain, réalités et perspectives", et à laquelle les groupes parlementaires ont été invités.

 

Ainsi, et malgré les demandes insistantes et persistantes des parlementaires, Fassi Fihri a tenu bon, se réfugiant derrière la nature du contrat établi avec Gerets, mais tenant à préciser en plus que ce point précis du salaire du sélectionneur constituait un point noir dans son parcours professionnel. Le président de la FRMF a admis que les espoirs des Marocains étaient immenses pour cette CAN, surtout après la victoire de leur équipe en match amical contre le Sénégal. Quant à la participation des Marocains à la CAN, Fassi Fihri estime qu'il s'agit d'une réalisation positive, et non d'un échec, justifiant cette affirmation par l'argument suivant lequel d'autres grandes équipes, comme l'Egypte ou l'Algérie ne sont pas parvenues, elles, à se qualifier pour les phases finales de la compétition. 

 

Le président de la FRMF a aussi assuré que l'objectif au départ n'était pas forcément la Coupe elle-même et que la défaite est une chose possible, qui peut survenir, mais qu'il faut savoir la dépasser car "de grande échéances nous attendent, comme les qualifications aux Olympiades, au Mondial et à la prochaine Coupe d'Afrique".

 

Concernant le sort de Gerets, Fassi Fihri a révélé que le grand problème avait été de trouver un entraîneur parmi les dix premiers au monde et que, une fois Gerets arrivé en terre marocaine, beaucoup de choses ont été faites et encore plus de choses attendent d'être réalisées. Cela a eu pour effet d'irriter les parlementaires qui lui demandaient, à l'inverse, de révoquer l'entraîneur, pour mauvais résultats. Fassi Fihri a également mis l'accent sur les réalisations de la Fédération depuis qu'il y a été nommé : l'adoption d'une réglementation de protection des droits des joueurs, l'installation de pelouses dans plusieurs stades et terrains, la professionnalisation du football, l'augmentation des ressources financières des clubs…

 

Las, le ministre de la jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzine, ne voit pas les choses de cet œil, en affirmant que la sortie au Gabon de la sélection nationale était "catastrophique" et que sa prestation était bel et bien un "revers" ; cette saille du ministre montre qu'il existe bien des divergences de vues entre la FRMF et le ministère. Pour Ouzine l'avenir est devant, et peut être prometteur, mais seulement dans le cas ou chacun prenne ses responsabilités, accepte d'être évalué et contrôlé dans son action.