FIFM 2015 : Une édition «légendaire»

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Cette 15e édition du Festival international du film de Marrakech s’est achevée sur un moment inédit et historique. Francis Ford Coppola a sacré tous les films en compétition pour leur fraîcheur et leur profondeur. Un festival aussi généreux que son président du jury ! Émotion.

Une légende qui fait la légende ! Cela résume cette 15e édition du FIFM qui aura respecté toutes ses promesses. Le festival, qui était censé être annulé, suite aux événements difficiles que connaît le monde, a réussi à prouver une fois de plus qu’il était une valeur sûre de la scène culturelle du pays. Comment se passer d’un festival qui rassemble les gens autour du cinéma. Et c’est dans cette optique-la que le prix du jury a été décerné cinéma, tout simplement. Les 15 films en lice sont gagnants. Une première dans l’histoire du festival et des festivals en général ! «Ma petite-fille aime tout le cinéma, j’ai suivi son conseil et ce soir, nous célébrons tout le cinéma», annonçait le président du jury avant de citer tous les films en compétitions.

Avant cela, le jury Cinécole a récompensé Reda Jai pour ses efforts créatifs et sa dimension comique dans son court-métrage, «La fille qui revenait de nul part». Ensuite, le jury long-métrage a investi les lieux afin de récompenser «Very Big Shot», du Libanais Mir Jean Bou Baaya, par l’étoile d’or pour son scénario bien ficelé et original. C'était aussi au tour de «Virgin Mountain» de voir son acteur principal, bluffant dans son rôle dans un être humain timide et mal dans sa peau. Un film qui a eu une standing ovation à la fin ; tellement l’interprétation de Gunnar Jonsson était bluffante. Le prix de la mise en scène est revenue à Neon Bull de Gabriel Mascaro, venu de Brésil / Uruguay et le prix de la meilleure actrice à été attribué à la jeune Galetea Bellugi dans «Keeper». Une soirée pleine d’émotions et de passion, à l’image de cette édition qui prônait les valeurs de la culture à savoir l’amour et l’humanité pour vaincre les idées obscurantistes. Entre films de qualité, matsercalsses et moments de rencontre et d’échanges, cette 15e édition est tout de même une belle réussite et une preuve que si l’on veut, on peut. Les deux jurys se sont donnés corps et âme pour défendre les films en compétition.

Et c’est dans une ambiance de respect que Coppola et son équipe ont jugé les films sans les dénaturer. Reste à savoir si cette décision généreuse ne fera pas jaser dans les festivals du monde…Une mention tout de même pour le jeu de l’actrice coréenne de «Steel Flower» du jeune réalisateur sud-coréen, Park Suk-young. Une mention très spéciale, également pour «Closet Monster», l’opus canadien d’une sensibilité et subtilité incroyables ! Une édition qui s’achève sur note positive, une espèce de 20 sur 20. La soirée s’achèvera sur la projection, en avant-première, de Carol, histoire de confirmer toute l’étendue du talent de Cat Blanchett. À l’année prochaine ! 

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