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- Publication : 11 avril 2020
Avec la hausse des violences faites aux femmes pendant le confinement au Maroc, une trentaine d’associations marocaines ont exhorté vendredi les autorités à apporter “une réponse urgente" à ce drame.
Dans une lettre ouverte adressée à plusieurs ministres et rapportée par l’AFP, ces associations estiment que la maison qui devrait être un foyer pour la sécurité est devenue pour la femme (marocaine) "le lieu le plus dangereux”. Ces associations sont également inquiètes à cause de l’augmentation du taux de ces violences, qui serait liée aux tensions constatées au sein des foyers et aux difficultés économiques.
Statuant sur des cas particuliers, les ONG ont rappelé les cas des maris qui “abusent du confinement en mettant la pression psychologique et en exerçant la contrainte physique pour forcer leurs femmes à renoncer à leurs droits”. À ces cas s’ajoutent ceux des maris qui avaient abandonné le domicile conjugal et y retournent “pour les besoins du confinement, afin de se venger sur leurs femmes et leurs enfants”.
Face à l’insécurité économique causée par la pandémie, certaines de ces femmes deviennent malgré elles dépendantes financièrement de leur bourreau. A cela s’ajoute l’augmentation de la vulnérabilité de ces femmes liée aux restrictions de mobilité et le risque que les autorités soient “débordées et détournées par la réponse à la pandémie”.
D’après des statistiques officielles, plus d’une femme sur deux a été victime d’une forme de violence au Maroc en 2019. Pour la première fois, une loi contre les violences faites aux femmes est entrée en vigueur en 2018, rendant désormais passible de peines de prison des actes “considérés comme des formes de harcèlement ou de mauvais traitement”.
bladi
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