- Détails
- Publication : 10 janvier 2019
Le test de virginité pratiqué sur certaines jeunes femmes avant le mariage continue de faire polémique au Maroc avec une levée de boucliers de la part de certains médecins.
D’après des sources citées par le journal Assabah, certains médecins que ce soit du public comme du privé, refusent désormais de le fournir au motif qu’il serait rabaissant et insultant pour les jeunes filles.
Ces médecins se réfèrent aux études qui ont été réalisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), du Conseil des droits de l’Homme et de l’ONU Femmes selon lesquelles il est impossible via un test de prouver qu’une femme a eu ou non un rapport sexuel en examinant simplement son hymen. Par ailleurs, les professionnels de santé considèrent qu’avec la banalisation de l’opération de reconstruction de l’hymen (hyménoplastie), les tests ne constituent pas une preuve de la virginité des jeunes femmes.
Toujours d’après l’OMS, ces tests peuvent provoquer des saignements et être source de transmissions de maladies sexuellement transmissibles et d’infections de parties génitales et dans certains cas peuvent entraîner des suicides si la jeune femme échoue au test.
Le journal rappelle qu’il n’y aucune obligation légale pour la fourniture de ce document et dans la majorité des cas ce sont les proches du mari ou le mari lui-même qui l’exigent avant toute union.
Au mois d’août dernier, alors que le gouvernement venait d’annoncer le rétablissement du service militaire, plusieurs rumeurs faisaient état d’un test de virginité exigé par l’armée pour toutes les femmes appelées. « L’institution militaire souhaiterait prendre des précautions pour éviter qu’on puisse l’accuser de viol pendant le service militaire », disait-on. Cette rumeur avait été catégoriquement démentie par le gouvernement.
bladi
De plus, Yawatani.com se réserve le droit de supprimer tout commentaire qu'il jurera non approprié.