Un sanatorium pour chevaux à Marrakech

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C’est bel et bien le cheval qui semble être le meilleur ami de l’homme. Le phénomène «TAC», pour thérapie avec le cheval, gagne du terrain et cumule les preuves de réussite. A Marrakech, c’est le domaine du Horse Connect Concept, qui a pris ses quartiers à Maroc Loisirs sur la route de l’Ourika.

Ils sont les seuls au Maroc validés et diplômés à proposer du «horse coaching», qui met à profit cette qualité unique qu’a le cheval pour comprendre l’inconscient humain. La particularité est que tout se passe au sol. Inutile de savoir monter pour profiter de l’expérience. Le cheval est devenu un «outil» en vogue dans le développement personnel et professionnel.

 

L’animal étant un véritable expert en communication corporelle et parfait détecteur des signaux non verbaux. Son comportement, calqué sur la personne coachée, fait office de miroir. Les failles se révèlent, tout comme le potentiel, les changements d’émotion sont visibles, le tout permettant de mieux se connaître.

La-bas, chacun ses objectifs. Ils viennent de France et de plus en plus de Casablanca avec le besoin de se ressourcer, de retrouver un équilibre intérieur, d’opérer une reconversion professionnelle. D’autres ont été victimes d’agressions sexuelles ou ont tenté de se suicider.

«Nous vivons des expériences incroyables avec des jeunes en recherche d’orientation ou des chefs d’entreprise qui doivent faire face à une grosse affaire demandant une parfaite gestion du temps et de l’énergie» raconte Christophe Séguin, à la tête de Horse Connect Concept, lui-même coach et préparateur mental diplômé spécialisé en accompagnement par le cheval. Pour lui, l’animal n’a plus de secret.

Les vedettes ici sont les chevaux. Ils viennent tous des souks marocains et ont eu besoin de 4 mois de travail pour être aujourd’hui hyper-réceptifs aux émotions des gens. Hidalgo, Sky, Oudrine, Nounours… ont eux aussi leur propre histoire (Ph. HCC)

«C’est culturel le cheval chez moi. Mon père était éleveur de chevaux de sport et j’ai été moi-même compétiteur pendant plus de 20 ans», confie-t-il. Entre ses nombreux voyages et après avoir monté des chevaux mustangs, mongols, arabes, argentins, ibériques, mexicains, indiens, kirghizes et tadjiks, il se définit lui-même comme «un cavalier du monde». Cette multiculturalité transparaît partout.

L’équipe aux commandes réunit la comportementaliste équine Safia Khider, la psychomotricienne Mouna Chami, Mohamed Oukham, spécialiste en tourisme solidaire qui a pour tâche de travailler sur la communication interculturelle, et Damien De La Faye, accompagnateur en montagne, notamment dans le haut Himalaya indien. Lui, la gestion de l’effort individuel, la dynamique de groupe ainsi que la cohésion des équipes, indispensables à la réussite de tels projets collectifs, il connaît bien.

Christophe Séguin, à la tête de Horse Connect Concept, est coach et préparateur mental diplômé spécialisé en accompagnement par le cheval (Ph. HCC)

Mais les vedettes sont les chevaux. «Ils viennent tous des souks marocains et ont eu besoin de 4 mois de travail pour être aujourd’hui hyper-réceptifs aux émotions des gens» continue Séguin. Hidalgo, Sky, Oudrine, Nounours… ont eux aussi leur propre histoire.

«Un de nos chevaux a été trouvé enchaîné dans un box. Etrangement, c’est lui qui est choisi d’instinct par ceux qui ont eux-mêmes été victimes de violence». Horse Connect Concept vient de décrocher les autorisations nécessaires pour accueillir les enfants en situation de handicap. De nouvelles et riches expériences humaines et équines en perspective.

L'économiste

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