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Quatre mois après les attaques sanglantes qui ont visé Paris et Saint-Denis, la cavale de Salah Abdeslam, l'un des suspects clés, a pris fin vendredi 18 mars. Inculpé de "meurtres terroristes et participation aux activités d'un groupe terroriste", il a été arrêté en compagnie d'un complice visé par les mêmes chefs.

Un dénouement rendu notamment possible en suivant la trace d'Abid Aberkan, l'homme qui s'est révélé être le logeur des deux fugitifs dans la commune bruxelloise Molenbeek. Lui aussi placé en détention vendredi, cet ami de longue date d'Abdeslamest accusé de "participation à un groupe terroriste et recel de criminels".

Le mardi 15 mars, six policiers français et belges qui pensent mener une perquisition de routine se retrouvent sous un tir nourri d'armes automatiques. L'appartement en question, situé à Forest dans le sud-ouest de Bruxelles, abrite en fait Salah Abdeslam et son complice. Les deux hommes, aidés par l'Algérien Mohamed Belkaïd, réussissent à s'enfuir.

L'homme le plus recherché d'Europe contacte alors une première connaissance pour trouver une nouvelle planque, mais celle-ci refuse et le dénonce aux autorités. Abdeslam , localisé plus précisément grâce à des données mobiles, appelle ensuite Abid Aberkan, un ami –un cousin, selon certains médias belges.

Ce dernier accepte de le cacher et lui propose le logement occupé par sa mère à Molenbeek. Plutôt que de s'y installer, Abdeslam et son complice auraient préféré établir leur planque dans la cave de l’immeuble. 

Mais il faut attendre le jeudi 17 mars pour que la police retrouve la trace du terroriste soupçonné d'avoir apporté un soutien logistique et convoyé plusieurs des kamikazes le 13 novembre. Le nouveau logeur d'Abdeslam se rend en effet aux obsèques de Brahim Abdeslam, frère de Salah et kamikaze du Comptoir Voltaire dans le 11e, et porte même son cercueil.

Les autorités, qui surveillent de près l'enterrement, le soumettent alors à un contrôle d'identité qui permet de remonter la piste jusqu'à Salah Abdeslam et de déclencher l'assaut vendredi 18 au numéro 79 de la rue des Quatre-Vents, à Molenbeek. 

Détenu depuis ce jour et inculpé pour "participation à un groupe terroriste et recel de criminels", le flou règne encore sur ses possibles liens familiaux avec la famille Aberkan, bien connue de la police belge, dont des membres ont été condamnés à de la prison pour leur participation à une filière de recrutement djihadiste vers la Syrie.

Sa mère, Djemila M., a elle été inculpée de "participation aux activités d'un groupe terroriste et recel de criminels" mais n'a "pas été privée de sa liberté", a détaillé le parquet belge, et sa femme, Sihane A., "a été remise en liberté sans inculpation".

Interrogé par Paris-Match, un proche d'Abid Aberkan raconte que l'homme est "un gars paumé, aussi très souvent fauché. Sa mère est désespérée par son cas. [...] Si Salah est revenu de Paris, s'il a fait marche arrière, terrorisé par les autorités et par Daech, alors ça ne m'étonne pas qu'Abid lui soit venu en aide. [...] A l'enterrement de Brahim Abdeslam, sur les photos, je ne l'ai pas reconnu. Cela ne veut pas pour autant dire qu'il est radicalisé".

 

Yawatani.com et huffspot.

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