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SUCCESSION - Après l'annonce officielle de la démission de Habib Choubani, le ministre chargé des relations avec le parlement et la société civile, trois candidats sont en lice pour le remplacer au gouvernement: Abdellah Bouanou, le chef du groupe parlementaire du parti, le vice-secrétaire général du PJD Saâdeddine El Othmani ou le membre du secrétariat national Abdelali Hamieddine. Portraits-robots.

 

Monsieur intérieur

Natif de Ksar El Kébir, une petite ville du nord du Maroc, Abdellah Bouanou a néanmoins, hérité du teint brun, de la parole mesurée et de l'attitude tranchante des gens du sud, dont ses grands-parents sont originaires.

Tour à tour syndicaliste à l'Union nationale des travailleurs du Maroc (UNTM), élu communal, puis député, Abdellah Bouanou jouit d'un respect certain auprès des membres du PJD, et plus largement auprès des parlementaires de la majorité: Chef du groupe parlementaire du PJD et membre de la Commission de l'intérieur à la Chambre des représentants, son expertise dans le traitement des lois relatives à la gestion locale est reconnue par ses pairs.

Ses affinités pour la politique, il les découvre dès 1983. Encore lycéen à l'époque, il s'engage dans l'Association islamique, qui deviendra plus tard le Mouvement unicité et réforme (MUR), base arrière du PJD. En 1986, il intégrera la faculté de médecine de Rabat et fera partie des leaders de la branche estudiantine de l'Association islamique.

Quoi de neuf docteur?

Très actif sur Twitter, l'ex-secrétaire général du parti n'a pas l'intention d'endurer la petite mort (politique) ni la torpeur post-ministérielle. L'ex Monsieur Affaires étrangères s'est trouvé, il y a quelques semaines, une nouvelle vocation au sein du PJD: Docteur Saâdeddine El Othmani est désormais Monsieur Avortement, s'invitant au récent débat sur la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse.

Également président du Conseil national du parti, El Othmani peut se permettre d'agir en Benkirane bis, vu le large soutien dont il jouit au sein du PJD. Celui qui a suivi des études de médecine à Casablanca avant de décrocher un diplôme en psychiatrie en 1994 n'est pas un nouveau venu au sein de la formation islamiste: lorsque le PJD a été fondé en 1998, il est élu vice-secrétaire général du parti, pour en devenir le secrétaire-général en 2004. 

Du PAM sur la planche

On ne compte plus les sorties tonitruantes de Hamieddine contre le PAM (Parti authenticité et modernité). 
Professeur de droit constitutionnel à l'université Abdelmalek Essaâdi à Tanger et membre du secrétariat national du PJD, Abdelali Hamieddine a le profil type du leader PJDiste, et aurait pu l'être, si son parcours n'avait pas été entaché par une histoire sombre qui date de son passé estudiantin, et dont il n'a jamais cessé de subir les effets médiatiques: arrêté en 1994 et accusé du meurtre de Mohamed Aït Ljid Benaïssa, un étudiant affilié à la gauche radicale à l'université de Fès, il sera condamné à deux ans de prison. De ce meurtre, il se proclamera toujours innocent.

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