Yawatani

Le PJD risque d’être le grand perdant du prochain remaniement, car la plupart de ses ministres ont échoué dans leurs missions. Face au manque de cadres dans son parti, El Othmani devra chercher ailleurs d’autres profils, au risque de s’attirer la foudre de ses pairs.

 

Le PJD risque d’être fortement secoué dès l’annonce des noms des ministres islamistes qui seront débarqués du gouvernement lors du remaniement ministériel prévu pour septembre prochain. Le chef du gouvernement et patron du parti de la Lampe, Saâd-Eddine El Othmani, chargé de trouver des compétences avant la rentrée parlementaire, aura fort à faire pour jouer le rôle de l’équilibriste au sein de son parti. Le discours royal, qui a mis l’accent sur la nécessité de chercher des compétences pour occuper les postes de responsabilité, laisse présager que le PJD serait le plus grand perdant de ce remaniement. 

L’expérience a en effet montré que, durant les deux mandatures, certains ministres islamistes ont connu des échecs cuisants dans la gestion de leurs départements. La plupart d’entre eux ont passé leur temps à naviguer sur les réseaux sociaux et à poster des messages dénigrant tous ceux qui critiquent leur parti ou ses symboles. Le «hasard électoral» a conduit plusieurs militants du PJD à occuper des postes ministériels alors qu’ils rêvaient tout au plus d’un poste de directeur ou de chef de service. Leurs proches et leurs amis ont d’ailleurs été surpris de la fulgurante promotion de ceux qui habitaient dans des immeubles avant d’aller loger dans de luxueuses villas au bord de la mer.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 2 août, qu’il est fort probable que des ministres et secrétaires d’Etat passent à la trappe pour avoir commis beaucoup d’erreurs en privilégiant les intérêts électoralistes de leur parti à leur mission première. C’est ce qui est arrivé au ministre Aziz Rabbah qui est revenu sur sa décision de raccorder le monde rural au réseau électrique, sans se plier à la réglementation en vigueur. Il fut d’ailleurs contraint de faire machine arrière après l’intervention du ministre de l’Intérieur qui a ordonné aux walis et aux gouverneurs de continuer à suivre les procédures habituelles dans ce domaine. Parmi les candidats les plus pressentis au départ, on trouve Mohamed Yatim qui s‘est beaucoup occupé de son remariage au lieu de régler les problèmes du chômage endémique qui sévit au sein de la jeunesse. Il en est de même pour Najib Boulif, qui a été nommé à la tête plusieurs secteurs gouvernementaux sans avoir les compétences requises.

Les vents du changement s’approchent aussi de Bassima Hakkaoui qui a usé son fauteuil de ministre sans avoir résolu les problèmes sociaux qui minent la societé marocaine. D’ailleurs, son département a battu le record des mouvements de protestation par rapport aux autres secteurs ministériels. Autant dire qu’il est de plus en plus certain que les postes ministériels du PJD seront réduits au strict minimum. Ainsi, Saâd-Eddine El Othmani sera contraint d’«importer» de nouveaux profils plus compétents en dehors de l’enceinte islamiste. Du coup, il sera la cible des tirs croisés des faucons du parti qui seront «victimes » du prochain remaniement ministériel. Il n’est un secret pour personne que le PJD manque de cadres et de compétences, notamment pour maîtriser la gestion des grands projets dûment intégrés à un nouveau modèle de développement.

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