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Généralement stoïque et étonnamment imperturbable, le chef du gouvernement est sorti, lundi 27 mai au Parlement, de sa légendaire réserve. Motif: la réaction de l’opposition quant au bilan à mi-mandat de son équipe et la menace d’une motion de censure qu’elle brandit contre son celle-ci.

 

On ne saurait dire si c’est l’effet passager du ramadan ou si c’est l’expression d’une sincère déception quant à la réaction des partis de l’opposition au sujet du bilan à mi-mandat du gouvernement. Mais toujours est-il qu’en colère, Saâd Eddine El Othmani l’a bel et bien été. Nous sommes lundi 27 mai au soir à la première chambre du Parlement lors d’une séance où il était censé répondre aux critiques acerbes exprimées par les partis de l’opposition quant au bilan présenté la semaine écoulée par l’Exécutif et jugé faible par ses adversaires.

Saâd Eddine El Othmani voit dans ces critiques non pas un moyen de hisser le niveau de son équipe, mais du sabotage. Surtout que l’opposition n’hésite pas à brandir la menace d’une motion de censure pour mettre fin au mandat de l'actuel Exécutif. El Othmani rétorque et relève le challenge. «C’est votre droit de ne pas être contents de l’action du gouvernement, mais de là à semer le doute chez les citoyens et l’opinion et adopter une posture totalement nihiliste et négative, c’est à la fois injuste et improductif», s’est-il insurgé.


Deux heures durant, le chef du gouvernement n’a eu de cesse de défendre son action. Moralité: "Je vous défie d'enclencher l'article 105 de la Constitution", a-t-il lancé sous les applaudissements nourris des députés PJDistes. Cette disposition stipule que que «la Chambre des représentants peut mettre en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d’une motion de censure». Celle-ci n’est cependant recevable que si elle est portée par la majorité absolue des membres de la Chambre.

Ce risque est-il donc réel? El Othmani dispose certes d'une majorité gouvernementale, mais celle-ci n’est pas suffisamment confortable pour le mettre à l'abri d'une opposition (PAM et Istiqlal) qui compte environ 150 sièges sur 395 à la Chambre des représentants.

La séance de lundi soir a connu un autre clash lorsque PAM et Istiqlal ont irrité El Othmani en signalant les divergences qui minent, selon eux, l'action de la majorité. Le chef du gouvernement s'est laissé emporter. «Certes la majorité n'est pas homogène, mais elle n'a jamais basculé dans la violence et les bagarres comme cela se passe chez vous», a-t-il dit en allusion aux disputes violentes qui ont  récemment eu lieu au sein de la jeunesse istiqlalienne et au PAM avec le coup de tête asséné par un député à Hakim Benchamas.

La séance parlementaire de lundi soir s'est déroulée en présence de peu ministres, ceux du RNI (Rassemblement national des indépendants) ont brillé par leur absence.

le360

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