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L'augmentation des salaires des fonctionnaires proposée aux syndicats devrait coûter plus de 8 milliards de dirhams (738 millions d'euros) au budget de l'État. Voici le détail du calcul.

Après avoir hérité en début d’année du dossier du dialogue social, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a fini par faire une offre que les syndicats ne pourront refuser : une augmentation générale des salaires pour les fonctionnaires, en plus de la perspective d’une amélioration de 10 % du revenu minimum dans le secteur privé. Une proposition nettement plus généreuse que les différentes offres formulées par le chef du gouvernement Saadeddine El Othmanidurant les deux premières années de son mandat.

Du côté de l’exécutif, aucune indication chiffrée n’est donnée quant au coût de ces augmentations, dont la première tranche sera déboursée dès le mois de mai. Mais il est clair que cette paix sociale, négociée après des années de blocage, ne sera pas sans conséquences sur les finances de l’État.

L’offre initiale du gouvernement – qui prévoyait une hausse de 300 dirhams seulement pour les fonctionnaires des échelles inférieures – avait un coût estimé par les spécialistes à 4 milliards de dirhams (369 millions d’euros). Désormais, l’augmentation est de 500 dirhams pour cette catégorie de 700 000 fonctionnaires. À cela s’ajoute une hausse de 400 dirhams pour les cadres du secteur public, classés au sixième échelon de l’échelle 10, soit environ 100 000 personnes.

L'augmentation des salaires des fonctionnaires proposée aux syndicats devrait coûter plus de 8 milliards de dirhams (738 millions d'euros) au budget de l'État. Voici le détail du calcul.

Après avoir hérité en début d’année du dossier du dialogue social, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a fini par faire une offre que les syndicats ne pourront refuser : une augmentation générale des salaires pour les fonctionnaires, en plus de la perspective d’une amélioration de 10 % du revenu minimum dans le secteur privé. Une proposition nettement plus généreuse que les différentes offres formulées par le chef du gouvernement Saadeddine El Othmanidurant les deux premières années de son mandat.

Du côté de l’exécutif, aucune indication chiffrée n’est donnée quant au coût de ces augmentations, dont la première tranche sera déboursée dès le mois de mai. Mais il est clair que cette paix sociale, négociée après des années de blocage, ne sera pas sans conséquences sur les finances de l’État.

L’offre initiale du gouvernement – qui prévoyait une hausse de 300 dirhams seulement pour les fonctionnaires des échelles inférieures – avait un coût estimé par les spécialistes à 4 milliards de dirhams (369 millions d’euros). Désormais, l’augmentation est de 500 dirhams pour cette catégorie de 700 000 fonctionnaires. À cela s’ajoute une hausse de 400 dirhams pour les cadres du secteur public, classés au sixième échelon de l’échelle 10, soit environ 100 000 personnes.

70 % des recettes fiscales englouties

Rien que ces augmentations devraient coûter autour de 7 milliards de dirhams. Couplé à la réévaluation des allocations familiales, à l’indemnité d’éloignement et à la prime d’accouchement, les analystes estiment la facture sociale à plus de 8 milliards de dirhams, à débourser d’ici janvier 2021. À partir de cette date, la masse salariale publique s’installera bien au-dessus des 134 milliards de dirhams actuels, comprenant les cotisations à la retraite et à l’Assurance maladie. Un montant stratosphérique qui engloutit déjà 70 % des recettes fiscales.

Si cette mesure en faveur des fonctionnaires est quasiment validée par l’exécutif, il n’en est encore rien pour la promesse faite au secteur privé. L’augmentation de 10 % du salaire minimum industriel (Smig) et agricole (Smag) attend encore la validation définitive et l’annonce par le patronat. Il y a bien de quoi laisser la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) sceptique : le Smig a augmenté 21 fois au cours des quarante dernières années. La dernière hausse en date remonte à 2015, lorsque le Smig horaire avait été revu à 13,46 dirhams, soit environ 2 500 dirhams mensuels.

Jeune Afrique

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