Yawatani

Le dernier rapport du Conseil de sécurité ne condamne pas l’expulsion de la Minurso du Sahara. Il demande le rétablissement de sa mission dans son mandat, une de ses tâches étant l’organisation d'un référendum d'autodétermination. Ce point pose au moins deux questions qui mettent à mal la mission.

Jusqu’ici, il n’y a pas eu de référendum, et je ne pense pas qu’il peut y en avoir un jour. L’Algérie et le Polisario s’opposent sur cette éventualité, en bloquant le recensement en territoire algérien des populations sahraouies. Rappelons au passage que le référendum fut une initiative marocaine, qui a causé un malaise intérieur important.  

La raison de cette entrave est connue. Derrière une pensée politique qui n´a pas changé depuis quarante ans, se cache, d’une part la volonté d’exploiter politiquement et économiquement les populations, et de l´autre, une stratégie nuisible d’immobiliser le développement de la région. L’immobilisme régional sert bien évidemment les intérêts de ceux qui gouvernent le destin de nos voisins de l´Est et contrôlent le Polisario.   

Par ailleurs, la résolution 2625 du 24 octobre 1970 explique clairement la signification d’un peuple du «droit  à disposer de lui-même». Le statu quo actuel est entretenu par la rigidité du Polisario. Agissant sous la tutelle asphyxiante de l´Algérie, il veut imposer une des éventualités inscrites dans la résolution, barrant la route à toute solution politique «juste, durable et mutuellement acceptable». Les seigneurs de la guerre rejettent catégoriquement l’idée d´une autonomie. Ils ne veulent aucune autre solution en dehors de la poursuite du conflit qui est leur raison d´être, leur butin.   

Motivés par le pragmatisme économique et/ou les idéaux dominés par des intérêts lucratifs avérés, et exploitant le droit international, la démocratie et les droits de l´Homme comme arguments, certains groupes de pression, essentiellement occidentaux, ne veulent pas voir la vérité. Leur cécité ou leurs jeux géopolitiques jonglant sur les faiblesses des uns et des autres, peuvent provoquer l’éclatement de la région. Cherchent-ils à exporter le modèle de démocratie qu´ils ont si bien implanté au Moyen-Orient et ailleurs ?

La proposition d´autonomie s’inscrit dans le projet de réformes menées par le royaume du Maroc, faisant du Sahara un des piliers de son processus démocratique et de son développement économique et territorial. L’initiative marocaine recherche la justice et la durabilité d´une solution garantissant les intérêts des parties. Mais elle ouvre aussi un espace extraordinaire pour l´apprentissage du respect de la diversité dans la région arabo-musulmane et africaine.

La pression de l´Algérie sur le Polisario finira par les affronter. Inévitablement ils seront fixés dans deux pôles d’intérêts. L’intransigeance et l’hégémonisme que l’Algérie dissimule derrière le principe de la défense des droits des peuples seront opposés à la nécessité des solutions réalistes, dont le Polisario a besoin pour survivre en tant que représentant de la minorité sahraouie sécessionniste.

Le monolithisme indépendantiste ne peut pas être  éternel. Il est contraire aux principes onusiens défendant une solution politique «juste, durable et mutuellement acceptable».  Dans cette danse macabre jouée par des personnages animés par des intérêts pas toujours avouables, les comparses exigeront incontestablement une issue. Une des façons de le faire peut se traduire par l’émergence de mille autres Adnane Abou Walid Al-Sahraoui.

le360.

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