Attaques à Ouagadougou : Décès de la photographe franco-marocaine Leïla Alaoui

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La photographe franco-marocaine Leila Alaoui, qui avait été grièvement blessée dans l'attentat de Ouagadougou, est décédée lundi soir, a annoncé l'agence de presse marocaine MAP.

Leïla Alaoui, 34 ans, photographe franco-marocaine, est morte hier soir des suites de ses blessures Elle avait été blessée dans l’attaque du restaurant « Le Capuccino » à Ouagadougou, vendredi soir.

La photographe Leïla Alaoui, franco-marocaine, a finalement succombé à ses blessures hier soir après avoir été blessée grièvement dans l'attaque de Ouagadougou, vendredi dernier. Son pronostic vital n'était pourtant pas engagé mais elle avait subi une lourde opération chirurgicale dans la nuit suivant les attaques. Selon l'agence de presse marocaine, MAP, la jeune femme "est décédée vers 21 h 15 dans une clinique de la capitale Ouagadougou des suites d’un arrêt cardiaque".

"Nous suivions l'évolution de son hospitalisation heure par heure, et son père vient de nous apprendre la nouvelle. Nous sommes extrêmement tristes", confie, très ému, le peintre et écrivain Mahi Binebine au HuffPost Maroc. "La dépouille de la défunte sera rapatriée au Maroc aussitôt après accomplissement des procédures requises", a-t-on précisé de même source. Leila Alaoui avait été blessée par balles vendredi soir, alors qu'elle se trouvait à la terrasse du café-restaurant Cappuccino. Transportée à l'hôpital, elle avait été opérée durant plusieurs heures.

"Je viens d'être touchée"

Leïla Alaoui était au téléphone avec sa mère lorsque les premiers tirs ont retenti dans le restaurant Le Cappuccino, à Ouagadougou (Burkina Faso), vendredi soir. "A un moment elle a dit : "je viens d'être touchée", raconte sa mère Christine Alaoui qui, au départ, a cru à une blague.

Touchée de plusieurs balles

Malheureusement, c’est loin d’être une plaisanterie et elle entend ensuite sa fille appeler au secours : Leila Alaoui vient d'être touchée de plusieurs balles et perd beaucoup de sang en attendant sa prise en charge.
Hospitalisée, elle subit une très lourde opération de chirurgie viscérale qui dure six heures. Le lendemain, sa maman se confie au site d’information marocaine, le 360.ma, la décrivant comme très faible.

"On est quand même inquiet"

"Son frère vient d'arriver là-bas (…) évidemment, elle est droguée et elle est très faible donc son frère ne l'a pas trouvée en très bon état", racontait sa mère qui espèrait pouvoir organiser un rapatriement sanitaire dès que sa fille serait transportable. "Elle est "stable" mais on est quand même inquiet, on ne sait jamais ce qui peut arriver", confiait-elle encore.

Leila Alaoui exposait justement son travail en ce moment à la Maison Européenne de la Photographie Elle se trouvait à Ouagadougou pour réaliser un reportage photo pour le compte d'Amnesty International.

La jeune femme était reconnue dans son milieu professionnel, au Maroc, en France, ainsi qu'au Liban, où elle vivait une partie de l'année. Après New York, Dubaï ou encore l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris, son travail avait été exposé ces dernières semaines --jusqu'à ce dimanche-- à la Maison européenne de la photographie, à l'occasion d'une Biennale dans la capitale française.

yawatani.com

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