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Le football vert et rouge est plus proche de la crise cardiaque que de la grande forme olympique. Après une année cauchemardesque, Fouzi Lekjaa doit attaquer d'innombrables chantiers, aussi ambitieux que difficiles, pour redorer le blason du football marocain.

 

La famille du football marocain s’est réunie, ce lundi 16 septembre à Skhirat, à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de la Fédération royale marocaine de football (FRMF). Outre l’adoption des rapports moral et financier, les dirigeants de cette discipline ont dressé un constat alarmant: le ballon vert et rouge traverse une sérieuse crise de résultats, de management et de gestion. Que peut faire Lekjaa pour en sortir? Quels sont les manœuvres à enclencher? Propositions….

Reconstruire l’équipe nationale
En juin dernier, les Lions de l’Atlas ont atterri au Caire avec un objectif bien clair: remporter la seconde Coupe d’Afrique des Nations de l’histoire du Maroc. Quatre matchs plus tard, les hommes d’Hervé Renard ont rebroussé chemin, après une piyeuse élimination face au Bénin. Lekjaa a donc pour première mission de redonner au football vert et rouge son lustre d’antan. Le Berkani a commencé par doter la sélection nationale d'un encadrement de haut niveau, en la personne du franco-bosnien, Vahid Halilhodzic. L’ancien sélectionneur de l’Algérie, connu pour sa rigueur, devra instaurer une discipline au sein d’un groupe proche de l’implosion (l’affaire Hamdallah est passée par là) et le stabiliser dans un horizon de moyen et long terme. On s'en doute, la tâche sera ardue, tant le mal est profond.

Booster la Botola
Regarder une rencontre de Botola, c’est être sûr de gâcher 90 minutes de son temps. Des matchs nuls à répétition, zéro spectacle, aucun suspense… le championnat marocain fait pitié. Pour changer la donne, la FRMF devra mener un gigantesque chantier: renforcer l'organisation et les capacités des clubs pour doter le football marocain d'un championnat digne de ce nom, qui pourra, à terme, fournir des joueurs capables de défendre les couleurs du Maroc. Mais d’abord, Lekjaa doit tenir ses promesses et obliger les clubs à se transformer en société anonymes.

Former des cadres 
Les différentes catégories des équipes nationales ont connu une saison 2018-2019 compliquée. Les U23 n’ont pas pu se qualifier pour la Coupe d’Afrique des Nations, qualificative pour les Jeux Olympiques 2020, tout comme les féminines, et les U17 sont sortis du premier tour de la CAN en Tanzanie. La principale raison de cet échec est la faiblesse de la politique de formation. Donc pour faire éclore les champions de demain, la Fédération royale marocaine de football doit mettre en place un programme de formation continue, de recyclage et de perfectionnement des cadres techniques et administratifs pour leur permettre d’améliorer leurs connaissances techniques et managériales à travers l’utilisation des nouvelles technologies et la gestion rationnelle des moyens. Mais encore faut-il trouver les moyens humains pour passer de la théorie à la pratique.

Combattre le hooliganisme

Les clubs de Botola ont déboursé 5,61 millions de dirham en amendes la saison écoulée, en grande partie à cause des hooligans. C’est la commission de discipline de la FRMF qui a dévoilé cette somme lors de l’assemblée générale. Une démarche qui n’a pas porté ses fruits, puisque le hooliganisme gangrène toujours le football marocain. L’instance de Lekjaa doit donc changer d’approche et hausser le ton contre les clubs et leurs supporters. Elle pourra commencer par retirer des points aux clubs, dissoudre les associations de supporters accusées de violence, ne plus vendre les billets des matchs que sur présentation d'une carte d’identité (comme pour les rencontres de l’équipe nationale)… etc. Les pistes sont aussi nombreuses que compliquées à mettre en œuvre, mais il faudra bien commencer un jour… 

Ne pas oublier les amateurs
Jusqu’à quand la Fédération royale marocaine de football continuera à tout miser sur la Botola (25% du budget annuel de la FRMF est attribué à la LNFP, ndlr)? Elle est, certes, la vitrine du football marocain avec l’équipe nationale, mais elle tarde à se révolutionner et elle est difficilement commercialisée à l’étranger.
Et si le boss de la FRMF décidait d'investir davantage dans le football amateur? Un championnat certes moins médiatique, mais qui regorge de jeunes talents qui n’attendent que l’occasion pour sortir de l’ombre.

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