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Il ne devait pas en être autrement. Ses actions en faveur du handball de la Rabita, club fanion de Derb Ghallef, et du handball national en général, ses coups de gueule, ses déclarations fracassantes et ses propos sulfureux ne laissent pas indifférent. Photo illustrant l'Article Tous les observateurs le prédestinaient au poste de président de la Fédération royale marocaine de handball. Mais Abdellatif Tatbi, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a toujours refusé les postes de responsabilité fédérale, même si, parfois contraint, il les a assumés.Mais le destin ne lui a pas laissé le choix d'accepter ou de refuser. Un jour alors que l'équipe nationale de handball se produisait en Allemagne à l'occasion des Championnats du monde, le président de la FRMHB, Haj Abdelmoumen Jawhari, décéda après un coma d'une semaine. Abdellatif Tatbi, alors vice-président, se trouva, par la force des choses, «forcé» de gérer les affaires courantes après la disparition subite du président élu.

L'enfant terrible de Derb Ghallef ne se le fait pas dire deux fois ; la disparition tragique d'un homme comme Jawhari n'était pas facile à combler, tellement l'homme était une grande stature. Mais le bouillant Abdellatif démontrera son savoir-faire en matière de gestion. Et comme à la Rabita, il généralisera son management au sommet de la structure, au sein de la Fédération.Sitôt dit, sitôt fait ! Il commencera par les travaux de restructuration “Le temps du bénévolat est bien révolu !”, avait-il déclaré un jour à notre journal. Il faut motiver les gens, ne serait-ce que subsidiairement. Cela les aidera à apprécier le travail qu'ils font.
Sachant qu'il n'est là que momentanément, il plongea dans les dossiers de la fédé pour en ressortir avec des idées qu'il a appliquées tout de go.

Des salaires du personnel de la FRMHB jusqu'aux primes des encadreurs en passant par ceux du champion, détenteur de la Coupe du Trône, des champions des divisions inférieures, des arbitres, des entraîneurs aux différentes participations des équipes nationales aux compétitions régionale, continentale, arabe ou internationale ; autrement, toutes les composantes de la famille du handball ont eu une part d'intérêt qu'elles ne sont pas prêtes d'oublier. En augmentant, ainsi, les primes de toutes ces composantes, Abdellatif Tatbi s'est assuré le respect de toute cette famille exigeante du handball. L'intérim a pris fin il y a peu de temps, lors de l'assemblée générale élective. Après avoir “passé les rapports moral et financier”, Abdellatif quitta l'estrade en s'excusant auprès des clubs, déclarant que sa mission était bel et bien terminée et qu'il met les clés sous le paillasson. C'est alors qu'un grondement s'éleva de la foule pour contester le départ du président de la Rabita.

Tous les clubs, à l'unanimité, ont tenté de faire revenir le cadet des Tatbi sur sa décision. Ils arriveront à le faire après moult tentatives. Et comme nous l'avons relaté sur ces mêmes colonnes, les gens, clubs, supporters… ne sont plus dupes ! Cet air de liberté d'expression, qui a soufflé sur le Maroc, a permis à beaucoup de langues de se délier ! Ceux qui avaient quelque chose à dire (voire ceux qui n'avaient rien à dire !), tout le monde s'exprime, donne son point de vue, critique, apporte son eau au moulin sans pour autant dénigrer ou démolir.
Rien, donc, n'obligeait les clubs, lors de l'assemblée générale, à retenir Abdellatif Tatbi. Mais ils l'ont fait parce qu'ils ont jugé qu'il était l'homme qu'il faut à la place qu'il faut ! Le hand part, ainsi, sur une nouvelle base, avec de nouvelles donnes, une nouvelle volonté de bien faire…
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Prise de conscience
Toute la famille du sport est consciente qu'il faut changer quelque chose et que notre sport est avant tout malade de ses dirigeants ! Même à un très haut niveau, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Nawal El Moutawakkel, l'a publiquement déclaré. Une grande première ! Elle affirme que le sport national a besoin d'être secoué et que bon nombre de ses compartiments ont sérieusement besoin d'être redorés, surtout au niveau de tous ceux qui le gèrent. Si certains présidents sportifs (de clubs ou de fédés) font l'unanimité pour leur travail et leur savoir-faire ; d'autres, par contre, essuient revers après revers ; mais continuent, néanmoins, à s'accrocher à leurs postes contre vents et marées.

A ces hommes, à ces dirigeants, nous lançons un appel pressant les encourageant à laisser leur égoïsme de côté, à faire preuve d'abnégation et à céder leurs places aux plus compétents. Le respect des autres est infiniment plus important qu'un vulgaire poste où la responsabilité fait défaut.


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