Yawatani

La ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille, et du développement social fait face au scepticisme des associations féministes.

Contactée par Médias 24, la ministre Bassima Hakkaoui a déclaré: "Cette évaluation fait suite à une première enquête réalisée cinq ans après l'entrée en vigueur du nouveau Code de la famille. Notre objectif, cette fois-ci, est d'évaluer l'impact de la Moudawana sur les conditions sociales et économiques des citoyens."

Il est à noter que l'ancien rapport avait dévoilé la persistance, voire la forte progression, de certaines pratiques du passé, telles que la polygamie et le mariage des mineurs.

Une nouvelle enquête viendra donc compléter le bilan réalisé il y a six ans.

Cette évaluation sera menée par le même groupe de recherche, composé d'académiciens, de chercheurs et de spécialistes issus de plusieurs universités marocaines, "dans un souci de conformité des référentiels et des pratiques adoptées pour l'élaboration du rapport 2009 (méthodes d'enquête, échantillonnage...etc.), en vue de l'obtention de données comparables dans le temps", précise la ministre.

Ce rapport sera dévoilé en mars 2016.

Le chantier de collecte des données quantitatives et qualitatives a d'ores et déjà commencé. Une fois analysées et synthétisées, elles serviront de base pour la proposition d'améliorations. "Il est trop tôt pour se prononcer sur les conclusions de l'enquête, mais il est évident que si des anomalies sont constatées, nous proposerons les modifications ou les amendements qui s'imposent", nous annonce Bassima Hakkaoui.

À ce propos, la ministre ajoute que son département s'est fortement engagé en faveur de l'amélioration de la condition de la femme.

Elle précise: "À ce stade, nous avons réussi à mettre en pratique les deux tiers des mesures proposées dans le cadre du projet Ikram et à intégrer la société civile dans leur mise en place."

Un point de vue qu'un grand nombre de membres d'ONG de défense des droits de la femme ne partagent pas. "Nous n'avons été conviées ni à l'élaboration des mesures, ni invitées à participer à leur mise en place", nous confie Atika Ouhajou, membre de l'Union de l'action féministe au Maroc.

Et d'ajouter: "le plan Ikram s'est substitué à la revendication de concrétisation de l'article 19 de la Constitution marocaine, qui élimine toutes les discriminations basées sur le genre."

D'ailleurs, la même source ajoute que les mémorandums déposés par les associations féministes marocaines n'ont à ce jour pas été pris en compte.

Medias24

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