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L’obésité touche de plus en plus de Marocains. À titre d’exemple, le Royaume compte actuellement 10 millions de patients en situation d'obésité, de préobésité ou de simple surpoids, contre 4,5 millions en 2001. Sur ce nombre, 3,6 millions de Marocains souffriraient d’obésité dite morbide.

L'obésité morbide touche 3,6 millions de Marocains. Elle affecte largement plus la femme, avec une proportion d'environ 27%. Selon la dernière étude du Haut Commissariat au Plan (HCP), l'indice de l'obésité s'aggrave avec l'âge. Ainsi, sur les 2.426 ménages marocains étudiés dans le cadre de l'Enquête nationale sur l'anthropométrie, approximativement 35% de la population féminine est dans cette situation, tandis qu'un peu plus de 30% des hommes sont affectés. Selon le docteur Mohamed Kohen, chirurgien digestif spécialisé en chirurgie de l’obésité, «l’état d’obésité résulte d’un déséquilibre entre les apports alimentaires et les dépenses énergétiques et se concrétise en un stockage de graisse dans le corps». C’est un excès de poids que l’on calcule selon une formule qui implique la taille et le poids. Il s’agit de diviser la taille du patient par le carré de son poids. Ce rapport s’appelle l'Indice de masse corporelle (IMC).

À partir de 25 on parle de surpoids. Lorsque l’IMC dépasse 30, on parle d'obésité. Au-delà de 35, la chirurgie est vivement recommandée, seul traitement dont les résultats sont durables et efficaces. Comme l’affirme le spécialiste, aujourd’hui, l’obésité est un problème de santé publique qui touche de plus en plus de monde et de plus en plus de jeunes. «C’est le reflet d’une mauvaise santé, si bien que l’espérance de vie des patients obèses et de 10 ans inférieure à celle d'un sujet du même âge non obèse», indique-t-il. Statistiquement, près de 10 millions de Marocains sont en situation de préobésité ou de simple surpoids, soit environ un tiers de la population du Royaume. À titre de comparaison, 4,5 millions de Marocains étaient dans cette situation en 2001. Parmi les 10 millions dans ce cas aujourd'hui, on compte un peu plus de 6 millions de Marocaines. «Ceci s’explique par les pathologies souvent associées à l’obésité. Le diabète, l’hypertension artérielle et l’apnée du sommeil engagent parfois le pronostic vital et occasionnent une gêne fonctionnelle certaine. La vie des patients se trouve altérée par les morbidités ajoutées, à savoir les douleurs articulaires, la stérilité, la difficulté des rapports intersubjectifs. Le confort de vie se trouve hypothéqué et même les gestes quotidiens deviennent laborieux. Les traitements médicaux et les régimes alimentaires occasionnent plus de frustrations et de rechutes», déclare le docteur Kohen.      

Questions à Dr Mohamed Kohen, chirurgien digestif, spécialisé en chirurgie de l'obésité

«On peut guérir ou stabiliser certaines formes d'obésité par la chirurgie»

Quelles sont les dernières avancées scientifiques en termes 
de chirurgie de l’obésité ?
L’avènement de la cœlioscopie a transformé la prise en charge des patients obèses et explique l’engouement croissant que connait la chirurgie de l’obésité. L’intervention coelioscopique est beaucoup plus aisée que lorsqu’on était obligé d’ouvrir l’abdomen (laparotomie) et permet de réduire considérablement les complications (moins d’abcès et de suppuration, moins d’éventrations et de fragilisation de la paroi abdominale). Les progrès technologiques ont rendu cette chirurgie plus accessible et plus favorable au confort du patient.

Y a-t-il des complications post-opératoires ?
Elles sont relativement rares. Les complications décrites de l’anneau gastrique sont d’ordre mécanique en rapport avec l’anneau lui-même : le glissement responsable d’une dilatation de la néo poche, les vomissements et les douleurs, les troubles moteurs œsophagiens ou reflux et enfin l’érosion de l’estomac et la migration probable de l’anneau. La manipulation répétée du boitier peut occasionner son infection ou rarement son déplacement sous la peau. Certaines de ces complications nécessitent une reprise chirurgicale coelioscopique. Aussi, l’hémorragie ou la fistule sont des complications rares, mais possibles de la sleeve gastrectomie et du by-pass gastrique. Elles surviennent dans environ 0,5 à 1% des cas des patients opérés et nécessitent dès leur survenue une reconnaissance rapide et une reprise chirurgicale urgente.

Comment reconnaître un bon résultat ?
Un bon résultat est celui d’un patient ou une patiente qui arrive à perdre du poids de façon conséquente en retrouvant impérativement du plaisir à vivre, à manger et à s’intégrer harmonieusement dans la société. Certaines pathologies associées à l’obésité peuvent guérir ou au moins se stabiliser grâce à la chirurgie.

Lematin

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