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Le parquet a requis jeudi 30 septembre 18 mois d’emprisonnement avec sursis et 500 euros d’amende à l’encontre de l’ancien chargé de mission de l’Élysée, Alexandre Benalla, notamment pour les violences commises lors de la manifestation du 1ᵉʳ mai 2018, à Paris. Les plaidoiries de la défense doivent débuter ce vendredi.

 

Le procureur Yves Badorc a demandé dix-huit mois avec sursis et 500 euros d’amende, cinq ans d’interdiction de toute fonction publique et dix ans d’interdiction de port d’arme « pour que l’affaire Benalla s’efface devant un jugement », rapporte l’AFP. Il a également requis une peine d’un an avec sursis, quinze ans d’interdiction de port d’arme à l’encontre de Vincent Crase, ex-employé d’En Marche. celui-ci était aux côtés d’Alexandre Benalla lors du cortège de la Fête du travail. Dans une affaire « qui a fait couler beaucoup d’encre », « déjà jugée par le tribunal de l’opinion », le magistrat a demandé de revenir aux “faits” et non à leur “commentaire”. Il a donc fait appel à la « souveraineté du tribunal ».

Le ministère public a demandé que l’ex-proche collaborateur d’Emmanuel Macron soit aussi condamné pour avoir utilisé frauduleusement des passeports diplomatiques et de service, avoir porté un pistolet sans autorisation en 2017, avoir molesté deux manifestants au Jardin des plantes et un couple place de la Contrescarpe, ainsi que la condamnation de Vincent Crase pour des violences sur trois de ces personnes.

Evoquant les violences commises lors de la manifestation du 1ᵉʳ mai 2018 qu’il décrit comme la « chronique d’un dérapage annoncé », le procureur a fait remarquer que les deux hommes avaient « agi avec des policiers, comme des policiers et parfois à la place des policiers », alors qu’ils n’étaient ce jour-là qu’observateurs du cortège. « C’est l’État, la puissance publique, dont l’émanation est la police, qui détient l’usage de la force », a-t-il insisté, soulignant que les deux mis en cause avaient commis des « violences illégitimes » qui « ne peuvent s’effacer comme par magie derrière l’article 73 ».

Selon le parquet, Alexandre Benalla devait aussi être reconnu coupable d’avoir utilisé, après son licenciement, deux passeports diplomatiques lors de 11 voyages, notamment au Maroc et aux Bahamas et d’avoir réalisé un faux document afin d’obtenir un autre passeport, de service cette fois. Il a par ailleurs requis deux et quatre mois de prison avec sursis à l’encontre des deux derniers prévenus, les fonctionnaires de la Préfecture de Police, Maxence Creusat et Laurent Simonin. Il leur est reproché d’avoir transmis, le soir de la publication de l’article du journal Le Monde, des images de vidéosurveillance à l’ancien collaborateur de l’Élysée.

 

bladi

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