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- Publication : 2 juillet 2019
En matière d’emploi, entre hommes et femmes, l’écart est énorme. Au Maroc, le nombre des hommes actifs dépasse de plus de trois fois celui des femmes. En effet, 22,2% seulement des femmes marocaines en âge de travailler ont un emploi, soit 2 femmes sur 10.
Pour mieux comprendre la raison derrière la quasi-inexistence des femmes dans le marché du travail marocain, il faut faire un retour sur la structure de la population des femmes inactives : plus de trois quarts sont femmes au foyers, et seulement 12,8% sont élèves ou étudiantes. Et pour cause ! Le nombre des filles scolarisées en milieu urbain se réduit au fil des cycles scolaires, passant de 96,8% au primaire à 37,1% au lycée. Les chiffres en milieu rural sont d’autant plus alarmants puisque seulement 11,4% des filles atteignent le lycée. Le reste de ces filles finit sans aucun diplôme ni qualification, ce qui les empêche d’accéder au monde du travail.
D’autres facteurs contribuent au non-emploi des femmes marocaines, notamment les responsabilités familiales, le manque d’indulgence des employeurs face aux contraintes qu’elles pourraient rencontrer -particulièrement les mères de famille- mais aussi l’environnement social et culturel qui n’encourage pas la femme à travailler donnant la priorité au ménage et la famille. Plusieurs facteurs, une seule conséquence : une perte importante en matière de PIB.
Selon le FMI (Fonds Monétaire International), l’élaboration de politiques élargissant la participation des femmes dans le monde du travail peut doper l’économie du Maroc. L’expérience a démontré que la mixité hommes-femmes, avec un nombre relevé de femmes employées au sein d’une entreprise améliorerait considérablement la production et l’innovation, et par conséquent, la performance.
Barlamane
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