- Détails
- Publication : 16 octobre 2018
Plusieurs médecins généralistes la pratiquent dans les grandes villes; elle est aussi enseignée dans des centres spécialisés. Cette thérapie stimulerait la circulation du sang et de la lymphe, et renforcerait l’immunité.
Si autrefois, la hijama (ou cupping therapy), très ancienne thérapie, était pratiquée dans les souks par les hajjams (les coiffeurs), elle est aujourd’hui pratiquée par des médecins dans leur cabinet et compte de plus en plus d’adeptes. Appelée aussi «cupping therapy» en anglais ou encore médecine prophétique car très pratiquée du temps du Prophète Sidna Mohammed, cette technique consiste à effectuer de petites incisions superficielles faites à des endroits bien précis et en fonction de la maladie à guérir. Ensuite, le praticien applique une ventouse sur la partie incisée afin d’en extraire du sang. On récupère ainsi le sang, à l’aspect plus ou moins noirâtre et épais.
C’est la saignée qui permet de soulager les patients. Toutefois, cette opération peut aussi être réalisée sans incisions. On parle alors de «hijama à sec». La ventouse est appliquée alors après que la peau a été frictionnée avec de l’huile.
Dans le cabinet d’un médecin, au quartier Sidi Bernoussi à Casablanca, on compte une quinzaine de femmes dans la salle d’attente. Deux seulement d’entre elles sont venues pour une consultation médicale. Toutes les autres sont là pour leur séance de hijama. C’est dire que cette pratique draine de plus en plus de monde.
Qui s’y intéresse et pourquoi ? Selon ce généraliste de Sidi Bernoussi, deux types de profils sont plus demandeurs et pour deux raisons différentes. «Nous avons d’un côté les personnes, disons conservatrices, pour qui la hijama est une médecine de la Sunna pratiquée et recommandée par le Prophète. D’un autre côté, on a les patients qui ne veulent plus prendre de médicaments et ne veulent pas de la médecine chimique en raison des effets secondaires des traitements», explique-t-il. «Au cabinet, nous pratiquons la hijama deux fois par semaine et nous recevons en moyenne une vingtaine de personnes par jour et parfois même plus, par exemple en hiver à cause des maladies respiratoires et articulaires».
Lavieeco.com
De plus, Yawatani.com se réserve le droit de supprimer tout commentaire qu'il jurera non approprié.