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- Publication : 7 avril 2015
Comme chaque année, les musulmans venant de toutes les régions de France ou même d’autres pays voisins se réunissent lors du rassemblement annuel des musulmans de France pour traiter les sujets concernant la vie et l’intégration des musulmans dans la société française.
Cette année le contexte n’est pas usuel. En effet, les attentats contre Charlie Hebdo, survenus il y a trois mois, ont ressuscité à nouveau le débat autour de l’Islam et les musulmans de France. Ainsi, sous le thème « Muhammad, Prophète de miséricorde et de paix », la 32ème édition du RAMF a été l’occasion de rendre hommage au personnage du prophète et à son message éternel dont l’image est de plus en plus ternie.
Les institutions représentatives des musulmans se sont toutes unies, durant cette rencontre, pour dénoncer les propos d’accusation qui affectent l’Islam à chaque fois qu’une bande de fanatiques se servent de l’Islam pour justifier leurs violences. Dalil Boubakeur, président du CFCM qui participe à la rencontre pour la première fois, a réagi dans une de ses interventions « Les musulmans sont souvent accusés d'avoir insuffisamment dénoncé la violence et le terrorisme, comme s'ils en étaient directement responsables, et c'est faux ». Et de rajouter « L'islam n'est plus un islam d'immigration, c'est un islam national qui a droit, au même titre que les autres communautés en France, à la reconnaissance et à la considération de la population française », d'autant que « les musulmans ont été nombreux à verser leur sang pour la France » s’exclamant le recteur de la Grande Mosquée de Paris.
Il est à signaler que la présence de D. Boubakeur lors de la rencontre est un fait surprenant tellement la relation entre l’UOIF et le CFCM est tendue. La relation entre l’UOIF et le gouvernement n’est pas plus rose en raison des propos tenus par M. Valls au lendemain des attentats où il a déclaré « qu’il fallait combattre le discours des frères musulmans en France ». Face à cela, l’UOIF s’est un peu effacée par rapport aux éditions précédentes pour intégrer toutes les instances représentatives des musulmans dans l’organisation de cette édition, ce qui se traduit par une volonté nette de légitimer la rencontre en tant que rendez-vous annuel de tous les musulmans.
ME,
Yawatani.
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