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- Publication : 12 mars 2016
L’Islam fut à l’origine de « la première charte des droits de l’Homme et du respect des minorités religieuses », la charte/constitution de Médine.
L’avènement de l’Islam, a permis particulièrement à la femme en Arabie, il y a déjà plus de 1400 ans, et pour la première fois dans l’histoire du monde ancien, d’avoir des droits équivalents à ceux de l’homme. Elle a pu hériter, témoigner devant les tribunaux, choisir son mari, voter[1] ou encore travailler, posséder des biens...
Avant l’Islam, les arabes enterraient leurs filles vivantes, par crainte d’un déshonneur probable dans le futur ! La femme faisait partie des objets qu’on héritait après la mort du mari ou du maître !
Le Coran a instauré l’égalité et a précisé à l’homme et à la femme leur droit et leur devoir en fonction de la prédisposition naturelle de chacun et de sa constitution.
Il a défini pour la femme sa part dans l’héritage, et lui a permis de contribuer à l’évolution de la société : en lui permettant de témoigner, de voter, de travailler, ou encore, d’accepter ou de refuser un mariage proposé, de choisir son mari, d'avoir ses propres biens, sa propriété privée....
Il a basé la relation entre l’homme et la femme sur le respect mutuel et l’Amour en Dieu. Il a ordonné à chacun la pudeur pour ne pas céder au péché charnel et pour protéger notre société de la débauche et notre filiation du désordre.
Pour la relation conjugale, Dieu dit dans le Coran : 'Et parmi Ses signes IL a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. ' Coran: Ar Roum, verset : 21
Et il dit : « Et comportez-vous [les hommes] convenablement envers elles [vos femmes] et si vous avez quelque aversion pour certaines d’entre elles, sachez que l’on peut avoir parfois de l’aversion pour quelqu’un qui peut cependant être pour vous la source d’un grand bonheur.» Sourate An-nissâ (les femmes), verset 19.
L’Islam a ordonné à l’homme de prendre le plus grand soin de la femme et a même lié le bon comportement de l’homme avec son épouse, à la foi : Abû Hurayra (RA) rapporte que le prophète (paix et salut sur lui) a dit : « le croyant qui a la foi la plus parfaite est celui qui a le meilleur comportement,et les meilleurs d’entre vous sont ceux qui ont le meilleur comportement à l’égard de leurs épouses »[2] ....
Aïsha (que Dieu l’agrée) rapporte quele Prophète (paix et salut sur lui) n’avait jamais de son vivant frappé par sa main quoi que ce soit ni femme, ni domestique, sauf dans la guerre sainte pour Allah, et si quelqu’un lui fait du mal ou du tord il ne se vengeait jamais, sauf si l’une des limites sacrées de Dieu était transgressée auquel cas il se venge pour Allah »Rapporté par Muslim.
Aïsha, Al-Hasan et Abû Sa‘îd rapportent, avec quelques variantes dans leur description, que dans sa maison, il était (paix et salut sur lui) au service des siens : il triait et raccommodait ses vêtements, trayait sa chèvre, arrangeait ses souliers, se chargeait de ses affaires personnelles, aidait à nettoyer la maison, attachait le chameau et lui donnait du fourrage, mangeait avec les serviteurs, préparait la pâte avec eux et faisait les courses[4].
Au niveau politique, on assiste à la première « Bay‘a » (pacte d’allégeance) des femmes, pour le Prophète (paix et salut sur lui), cité dans la Sourate Al-mumtahina. Au niveau social, on assiste aux premières femmes qui travaillent : institutrices, infirmières, comptables ou contrôleuses. Aïsha (que Dieu l’agrée) par exemple -épouse du Prophète (paix et salut sur lui)- a enseigné à bien des hommes la religion et la jurisprudence. Elle occupe la troisième place dans la transmission du Hadîth (tradition prophétique) avec plus de 2000 hadîths à elle seule.
« Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d'aumônes, jeûneurs et jeûneuses, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d'Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense. »
(Sourate 'Les coalisés' - Versets 33:35)
Malheureusement, il y a deux siècles : on va assister à deux phénomènes parallèles mais diamétralement opposés: une prise de conscience de l’Occident pour une valorisation de la femme et de son rôle, au début du siècle dernier par exemple, des lois ont été voté en Occident pour la première fois pour permettre à la femme de voter[5] … Et une chute civilisationnelle du monde musulman qui priva la femme de beaucoup de liberté et de beaucoup de ses droits pourtant attestés par l’Islam et pratiqués pendant des siècles!
Certains gourous fanatiques et ignorants vont même jusqu'à interdire à la femme de conduire une voiture!!! Alors même qu'à l'époque de notre Prophète (paix et salut sur lui) , la femme conduisait bien sa monture et ni le Prophète ni ses compagnons après lui ne lui ont interdit cela!!
Ce phénomène de mépris de la femme et plus généralement du fanatisme aveugle et dangereux dans beaucoup de pays de l’Islam, est lié certainement à l’ignorance (des principes de l’Islam entre autre) et à la radicalisation dogmatique due à l’avènement du mouvement salafite wahhabbite (littéraliste) dès le 18éme siècle[6].
Des questions évidentes se posent :
Si l'on sait que la science est une composante essentielle des principes même de l’Islam, comment cette ignorance et cette radicalisation se sont-elles survenues ?
Comment le monde musulman est passé d’un leader et du créateur des droits de l’homme (l’abolition de l’esclavage encouragé par le Prophète et ses compagnons, l’égalité, la fraternité, et le droit de la femme instaurés par l’Islam) au statut caricatural de l’homme qui bas sa femme ou sa sœur ou qui méprise la femme !?
On ne peut pas non plus vanter le modèle occidentale actuelle, car il a ses failles et ses torts. L’image de la femme est souvent dans ce modèle celle d’un objet de désir ou d’un catalyseur commercial ou encore d’un outil de marketing ; et le corps de la femme est malheureusement exploité, voir vendu pour le profit, par des hommes qui ont une seule idole : l’argent.
Notes:
[1]Ce n’est qu’à partir de 1945 que la femme en France par exemple a eu le droit de voter.
[2]Hadîth rapporté dans le Musnad de l’Imam Ahmad (Hadîth n° : 7095). Dans un autre Hadîth : le prophète (paix et salut sur lui) dit : «le meilleur de ma communauté est celui qui est bon (prend le grand soin) avec sa famille et j’ai le meilleur comportement envers ma famille».
[3]D'après une Tradition rapportée par Al-Bukhârî.
[4]Ash-shifâ du Qâdî ‘Iyâd de Ceuta, chapitre II.
[5]Exemple, en France à partir de 1945 la femme a eu le droit de voter.
[6]Certains gourous fanatiques et ignorants vont même jusqu'à interdire à la femme de conduire une voiture!!! Alors même qu'à l'époque de notre Prophète (paix et salut sur lui) , la femme conduisait bien sa monture et ni le Prophète ni ses compagnons après lui ne lui ont interdit cela!!
L'origine des choses en islam est bien la licéité tant qu'il n' y a aucun texte sacré qui interdit ni de préjudice certain du à cette chose.
- «Les filles du Prophète Mohammed (paix et salut sur lui), Zineb,Rouqayya, Oum Kalthoum et Fatima Az-zahrâ (Dieu les agréent toutes) » auteur Fdal Haja, éditions Universel, année 2009.
- «Les épouses des Prophètes» auteur Fdal Haja, traduit par Mohamed Benhamza, éditions Universel, année 2006.
- «La vie de Khadîja, épouse du Prophète de l'Islam» auteur Messaoud Boudjenoun, éditions Iqra (série: les grandes figures de l'islam), année 2010.
- «Fâtima az-Zahrâ, fille du Prophète de l'Islam» auteur Mohamed al-Fateh, éditions Iqra (série: les grandes figures de l'islam), année 2010.
- «La vie de 'Aïcha, épouse du Prophète de l'Islam» auteur Ahmed Fazl, éditions Iqra (série: les grandes figures de l'islam), année 2010.
- «Amina bint Wahb, mère du Prophète de l'Islam» auteur Messaoud Boudjenoun, éditions Iqra (série: les grandes figures de l'islam), année 2010.
- «Les femmes dans le Coran» auteur Tahar Gaïd, éditions Iqra,année 2005.
- «Les femmes vertueuses (Assalihats)» auteur Fdal Haja, éditions Universel, année 2005.
-«La vie des Sahâbiyyât (femmes compagnons du Prophète)»auteur Fdal HAJA, traduction Dr Hébri BOUSSEROUEL, éditions Universel, année 2005.
- « La vie de Râbi'a al-'Adawiyya (figure de l'Amour inconditionné pour Dieu)»,auteur Jamal-eddin Benghal, éditions Iqra.
Par Tarik Abou Nour pour www.yawatani.com
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