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- Publication : 17 août 2015
Manœuvre de diversion pour calmer les foules ou décision sérieuse? Pour beaucoup de Sahraouis, l’annonce faite par le chef du Polisario manque de crédibilité.
A l’approche de la quatorzième conférence du front du Polisario, Mohamed Ben Abdelaziz a surpris son entourage politique en affirmant vouloir abandonner son poste. Cette annonce a été faite en marge des travaux de la douzième session du secrétariat général national, rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath dans son numéro du lundi 17 août. L’homme fort du front a ainsi invité à des élections pour choisir son successeur.
«Malgré cette annonce, la direction générale du front séparatiste continue de parler de référendum pour garantir la pérennité de son mandat, en dépit des négociations qu’elle a entamées avec le Maroc en vue de trouver une issue politique commune», souligne le quotidien.
Même si la décision annoncée par Ben Abdelaziz est tout sauf sérieuse, elle est considérée comme inédite par plusieurs analystes politiques. En effet, le Chef du Polisario s’est toujours targué d’être le leader éternel du front, malgré que sa légitimité soit encore discutée par bon nombre de Sahraouis. C’est pourquoi beaucoup d’entre eux «qualifient cette annonce de manœuvre algérienne dont le seul objectif est d’absorber leur colère», rapporte Al Ahdath.
Même si l’annonce devait être sérieuse, l’Algérie finirait par imposer une nouvelle direction sans réels changements économiques ni politiques au profit des Sahraouis, souligne le quotidien. Une hypothèse que soutiennent bon nombre de citoyens du Sud. «Certains voient en cette décision une tentative de Ben Abdelaziz de sortir par la porte pour revenir par la fenêtre et pensent qu’il finira toujours par revenir au pouvoir, malgré sa maladie», rapporte Al Ahdath. Ils en veulent pour preuve les conclusions de la dernière réunion du secrétariat général invitant à la constitution d’une commission constituée de tous les acteurs et cadres politiques, sécuritaires et civiles du Polisario pour fixer les grandes orientations du front à court terme.
Autre preuve que la direction actuelle du Polisario ne cédera rien: «elle continue de parler de référendum, bien que cette solution soit aujourd’hui dépassée, de l’avis de plusieurs envoyés des Nations Unies».
Abdelhafid Lagzouli
Commentaires
A tindouf, le sauve qui peut a commencé chez les direction des mercenaires à la solde d'Alger
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