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- Publication : 17 avril 2015
Des sources proches de l’enquête, ouverte à la demande du Maroc par les autorités libyennes sur l’attentat perpétré lundi 13 avril contre son ambassade à Tripoli, pointent du doigt les miliciens du Polisario ayant combattu aux côtés du dictateur Mouammar Kadhafi.
Rebondissement époustouflant dans l’enquête diligentée par les autorités libyennes, à la demande du Maroc, suite à l’attentat terroriste qui a visé l’ambassade du royaume, le 13 avril, à Tripoli. «Des sources proches de la sphère de l’enquête révèlent que les doutes planent sur d’anciens membres du bureau dit Sakia el hamra oued Eddahab, qui a combattu aux côtés de Mouammar Kadhafi, avant de se diluer dans les rangs des milices libyennes armées, notamment à Tripoli et environs », rapporte Assabah, dans son édition de ce vendredi 17 avril.
Selon la même source, les premiers éléments de l’enquête prouvent que les membres dudit «bureau sakia el hamra oued Eddahab» auraient une grande influence sur les milices qui contrôlent les quartiers avoisinant l’ambassade du royaume à Tripoli. Ils mettent en garde contre le danger que représentent les ex-suppôts polisariens du dictateur assassiné Kadhafi constituant des milices para-militaires ayant bénéficié d'un entraînement de qualité et ayant été formées au maniement d’armes de différents types.
«Les membres dudit bureau de Sakia el Hamra oued Eddahab exercent sur les milices libyennes armées un prestige tel qu’ils disposent de grandes sommes d’argent et de quantités suffisantes d’armes et de munitions héritées du temps où ils combattaient dans les rangs de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi», avertissent les sources d’Assabah.
Ce développement intervient dans la foulée d’une vague d’indignation internationale soulevée par l’attaque terroriste contre l’ambassade du Maroc à Tripoli. Pour rappel, le royaume avait vigoureusement condamné cette «agression criminelle» contre son ambassade, relayée par le Représentant spécial du SG de l’ONU, Bernardino Lelon, ainsi que plusieurs capitales arabes (Egypte, Tunisie, Bahreïn, entre autres).
Pour la diplomatie marocaine, cet attentat terroriste ne visait pas uniquement son ambassade à Tripoli, mais aussi le processus de dialogue inter-libyen se déroulant au Maroc et qui connaît un succès indéniable. Par la même occasion, le ministère libyen des Affaires étrangères avait dénoncé avec les termes les plus forts cette agression criminelle contre l’ambassade du royaume en appelant la communauté internationale à faire en sorte que ses auteurs rendent compte de leurs actes abjects, soulignant que cela n’entamera aucunement les relations fraternelles et fortes liant la Libye et le Maroc.
LeMag
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