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- Publication : 24 mars 2015
La question de l’avortement continue de cristalliser toutes les passions. Cette fois-ci, c’est le Parti de la justice et du développement qui se retrouve divisé sur la question d’un éventuel assouplissement de la procédure du recours à l’avortement.
Si le président du conseil national du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, s’est montré, dans une tribune, d’accord pour aller vers un assouplissement, un autre courant au sein du même parti oppose son niet catégorique à toute tentative de légalisation. Ce courant serait mené par le bras associatif du PJD, à savoir le Mouvement unicité et réforme (MUR).
C’est d’ailleurs dans le cadre d’une manifestation organisée par le MUR que les opposants au sein du PJD contre la légalisation de l’avortement se sont manifestés. A la tête de ces opposants, il y a un certain Mokri Abouzaid. Ce député est déjà connu pour avoir été au centre de plusieurs polémiques. Concernant l’avortement, Abouzaid n’y va pas par quatre chemins.
«Je trouve bizarre le fait que certains soient contre la peine capitale pour les condamnés au moment où ces mêmes personnes sont pour la légalisation de l’avortement», a-t-il annoncé au cours de son intervention lors d’une rencontre-débat sur le thème «La crise des valeurs dans la société musulmane». Le membre du groupe parlementaire du parti de la lampe à la première Chambre défend sa propre vision de la réforme qui ne passerait pas par l’avortement.
«La réforme du système de valeur dans notre société passe uniquement par l’éducation en dépit de la lenteur des résultats ainsi que le coût moral et financier», a-t-il ajouté. Même si le PJD a toujours tenté de prendre une certaine distance par rapport au MUR, ce Mouvement demeure très influent au sein du parti.
Plusieurs hauts responsables du parti de la lampe sont également membres du MUR. D’ailleurs, le secrétaire général actuel du mouvement a été pendant plus de deux ans conseiller auprès du chef de gouvernement Abdelilah Benkirane.
Mohamed Badrane
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