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Tout comme Trump veut construire un mur à la frontière avec le Mexique, le chef de Vox, parti espagnol d’extrême-droite, envisage un "mur en béton" autour des villes occupées de Sebta et Melilla, dont la construction serait payée cash par le Maroc! Recadrage.

 

Le trumpisme fait des adeptes chez le voisin nord du Maroc. Et ce n’est surtout pas le chef de Vox, parti d’extrême-droite espagnole, qui dira le contraire. Tout comme Trump veut ériger un mur à la frontière américaine avec le Mexique, de même Santiago Abascal envisage "un mur en béton" autour des villes occupées de Sebta et Melilla, dont la construction serait financée par le Maroc!

Cette «illumination» vient d’être épinglée par l’écrivain Fernando Sánchez Dragó dans son livre “Santiago Abascal. L’Espagne vertébrée”, paru récemment, suscitant ainsi une véritable levée de boucliers chez nos confrères espagnols, qui ont été nombreux à dénoncer cette dérive franquiste.

Le président de Vox a poussé l’outrecuidance jusqu’à recommander la substitution de l’armée espagnole aux services de sécurité pour surveiller les frontières des deux présides occupés et recevoir "les ordres nécessaires pour les défendre", en attendant la construction de ce mur.

Sur sa lancée populo-xénophobe, le chef de Vox propose aussi des mesures de rétorsion contre les ONG qui «collaborent avec les mafias de trafic de migrants» venant des côtes marocaines, faisant miroiter l’épouvantail d’une nouvelle «Reconquista» de l’Espagne par ces migrants!

Ce projet qui suinte le nationalisme primaire, le parti Vox en a pourtant fait son cheval de Troie pour faire une entrée en force, le 2 décembre 2018, au parlement régional d’Andalousie, jusqu’alors un bastion des socialistes. Il compte depuis 12 siège audit parlement, une première en Espagne depuis la mort du général Franco et le retour de la démocratie en 1975.

Créé en 2013 par d’ex-militants du Parti populaire (PP), Vox s’inscrit sur «une ligne historique qui vient du franquisme, avec des composantes catholique et conservatrice», explique Jean-Baptiste Harguindéguy. Elle adopte «des thèmes traditionnels de la droite radicale, comme la défense de politiques familiales ou le combat contre le sécessionnisme… Et aussi de nouveaux, comme des postures anti-islam ou contre l’immigration illégale», écrit l’historien Xavier Casals, spécialiste des mouvements d’extrême-droite. Des positions populistes similaires à d’autres formations européennes. Marine Le Pen n’a d'ailleurs pas tardé à envoyer ses «chaleureuses félicitations à [ses] amis de Vox», à l’occasion de leur entrée fracassante au parlement, à l’issue des élections régionales anticipées organisée fin 2018. 

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