Yawatani

Alors que leurs sections locales ont tiré à boulets rouges, ce mardi, sur l'Intérieur et appelé à la libération des personnes arrêtées suite au Hirak d'Al Hoceima, les directions du PJD, de l'USFP et de l'Istiqlal assurent ne pas avoir pris de position officielle. Jusqu’à quand?

Ils s’expriment tous sous couvert d’anonymat. S’ils agissent ainsi, c’est parce qu’aucune position officielle n’a encore été adoptée quant au Hirak du Rif. Et parce que la surprise est grande. Eux, ce sont quelques-uns des dirigeants du PJD, Istiqlal et USFP. Contactés par le360, ils réagissent au communiqué conjoint publié ce mardi par leurs sections locales à Al Hoceima et dans lesquels celles-ci se disent solidaires des frondeurs, critiquent sévèrement les autorités et demandent la libération des personnes arrêtées suite aux récentes manifestations qu’a connues la ville.

Un membre du secrétariat général du PJD qui a refusé d'être cité nommément indique ainsi que la direction a pris note de ce communiqué, précisant que celui-ci n'engage pas "la direction du parti". "C'est la position de la section locale du parti", selon cette source. Au niveau national, il faut "que son secrétariat général se réunisse pour sortir avec une position commune".

L'USFP en attente du bureau politique

Même son de cloche à l'Istiqlal, dont Noureddine Médiane, influent membre du Comité exécutif, figure parmi les signataires du brulot d’Al Hoceima. Une source à l'USFP estime que le siège vient d'être informé de la teneur de ce communiqué. "C'est une position locale", a souligné ce haut cadre USFPiste. Là encore, il fait observer que le parti de la Rose ne peut réagir sur le plan national parce qu'il est toujours sans bureau politique depuis le dernier congrès.

"Les revendications sont légitimes, mais nul n'a le droit de les exploiter à des fins politiques", nous dit-on. On n’en saura pas davantage. Par contre, le communiqué des trois sections locales est, lui, on ne peut plus clair. La manifestation du jeudi 18 mai y est qualifiée d’épopée, le séparatisme dont sont accusés des manifestants d’illusion, et l'interruption du prêche du vendredi d’acte de provocation. Les trois sections y critiquent l’intervention des autorités en la traitant de dérive sécuritaire. Le ministre de l’Intérieur est accusé de traîner la zone vers l’inconnu, les médias de manipuler les faits. Les signataires du communiqué demandent in fine la libération immédiate des détenus du Hirak.

Dans les milieux politiques à Rabat, on estime que les sections politiques locales ont réagi ainsi parce qu'elles sont soumises à une "forte pression". Ces mêmes milieux reprochent à ces sections d'avoir oublié depuis longtemps les revendications sociales et économiques des citoyens. "Pourquoi n'ont-elles pas anticipé et défendu à temps ces revendications légitimes?", demande-t-on. La question, comme bien d’autres, reste en suspens.

 

le360

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