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SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, que Dieu L’assiste, accompagné de SAR le Prince héritier Moulay El Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de SA le Prince Moulay Ismail, a présidé, jeudi au Palais royal de Rabat, la première causerie religieuse du mois sacré de Ramadan. 

Cette causerie inaugurale a été animée par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, sur le thème : "La contribution des femmes à l’édification de la culture spirituelle de l'Islam", en s’inspirant du verset coranique : "Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d'aumônes, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d'Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense".  

M. Toufiq a souligné à l’entame de son intervention que la haute sollicitude dont SM le Roi, Amir Al Mouminine, entoure la femme en la dotant de ses pleins droits et en l’investissant de la mission d’encadrer les fidèles est l’illustration de cette spiritualité que le Souverain a héritée de son aïeul, le prophète Sidna Mohammed, que la paix et le salut soient sur Lui. 

Evoquant la place de la femme dans l’islam, il a fait remarquer que le message de Dieu s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux femmes comme en témoigne le verset coranique, objet de cette causerie. 

Ce verset, a-t-il expliqué, est la preuve de l’égalité instaurée par l’islam entre l’homme et la femme dans la spiritualité et dans les rétributions réservées par le Seigneur à cette spiritualité, soulignant que toute atteinte à cette égalité est le résultat d’une mauvaise assimilation ou d’une interprétation erronée des enseignements de la religion. 

Le conférencier a noté que le mot "spiritualité" a plusieurs significations dans l’islam, dont la peur, la prière, l’évocation constante de Dieu et les implorations au Seigneur, avant de préciser que la spiritualité en islam est l’accomplissement de l’homme et son élévation spirituelle à travers les prières et le strict respect de tous les commandements de la religion. 

Quant aux devoirs, a-t-il poursuivi, il s’agit de cet effort assimilé au "grand jihad" dans l’histoire des musulmans et qui incombe aussi bien à l’homme qu’à la femme et qui réalise la paix intérieure et avec les autres et encourage la générosité et l’altruisme. 

M. Toufiq a fait observer que l’arrogance est une forme d’égoïsme et d’individualité, sévèrement punis par Dieu, et un travers contraire à la vertu de la générosité, conformément au verset coranique : "Quant à celui qui aura dépassé les limites. Et quant à celui qui aura préféré la vie présente, alors, certainement les flammes (l'Enfer) sera sa demeure. Quant à celui qui aura redouté l’essence de son Seigneur et qui aura préservé son âme des passions (qui n’aura pas succombé aux demandes de son âme) alors le Paradis sera sa demeure". (sourate naziaâte). 

Il a affirmé que si l’homme et la femme sont égaux en islam, la situation dégradante de la femme résulte de l’environnement d’une part, et des perceptions dévalorisantes liées à son corps, héritées et inspirées des civilisations anciennes d’autre part. 

En islam, a-t-il dit, la relation entre l’homme et la femme est basée sur l’égalité entre ces créatures de Dieu dans la responsabilité, l’accomplissement des devoirs, le salaire, le témoignage, le choix de l’époux et les tâches ménagères, ajoutant qu’en ce qui concerne l’héritage, la femme hérite plus ou à égalité de l’homme dans plusieurs cas. 

Après avoir évoqué la spiritualité des femmes lors de la Révélation du Coran au Prophète Sidna Mohammed, que la paix et le salut soient Lui, le conférencier a développé cette spiritualité à l’ère des compagnons du messager de Dieu qui a connu un changement notable dans les conditions matérielles et sociales des musulmans, un changement qui a donné lieu malheureusement à des attitudes et comportements contraires à l’esprit de l’islam comme l’absence de solidarité, les tentations de l’enrichissement et l’individualisme. 

Mettant l’accent sur le statut de la femme dans le soufisme, il a fait remarquer que la spiritualité de la femme dans les temps modernes est dominée par l’intérêt accordé aux préoccupations quotidiennes au détriment des finalités de la religion et par l’apparition d’extrémistes qui ont une perception erronée de la religion, soulignant que cette spiritualité se décline également par une occupation plus large de l’espace public et par l’accomplissement de nouveaux rôles en plus des rôles précédents.  

M. Toufiq a ajouté que la spiritualité de la femme doit s’exprimer à travers la promotion de son rôle de mère et d’éducatrice des générations futures, précisant que la santé spirituelle est la clé du bonheur aussi bien de l’homme que de la femme, mais qui ne peut être atteinte qu’à travers la réforme des institutions et la moralisation de la vie politique, le renforcement du rôle des oulémas et la réforme de l’enseignement religieux. 

Le ministre des Habous et des Affaires islamiques a conclu en rappelant l’apport considérable des femmes dans l’histoire de l’islam et leur générosité sans limite en tant que mères et bonnes gestionnaires des affaires des familles des musulmans.  

A l’issue de cette causerie, SM le Roi a été salué par MM. Younes Toure, président de l’Union fédérale des Tidjanes de Côte d’Ivoire, Malek Conte, Cheikh de la Tariqa Tijania en Côte d’Ivoire, Mohamed Amine Toure, président du Conseil supérieur des affaires islamiques en Gambie, Haj Othman Zenaidou, professeur à l’université de Niamey, Cheikh Abou Bakr Miga, khalif général de l’Association islamique tidjani au Burkina Faso et Rohan Ambay, professeur à l’université de Dakar. 

Le Souverain a été également salué par le professeur Ibrahim Sylla, directeur national des affaires islamiques en Guinée, Mohamed Yahya Mohamed Ilyas, chercheur à la faculté Imam Chafai aux Iles Comores, Mohamed Debarte Beko, responsable de la direction de prédication au Conseil supérieur des affaires islamiques au Gabon, Abderrahim Chaâte Tani, directeur du centre de langues, de traduction et de gestion à Cotonou, Mohamed Achebouana, coordinateur président des affaires religieuses au Conseil supérieur islamique au Kenya...

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