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a polémique autour de l’interdiction du burkini sur les plages françaises ne cesse d’enfler et est de plus en plus commentée à l’étranger. Mercredi 24 août, le hashtag #WTFFrance (What the fuck France, qui peut se traduire en français par « Qu’est-ce que c’est que ce bordel la France ? ») figurait parmi les tendances les plus discutées sur Twitter.



L’indignation collective fait suite à la diffusion, mardi soir, de photos d’une intervention policière sur une plage, à Nice. Une femme coiffée d’un turban, d’un vêtement couvrant ses bras et d’un pantalon est dérangée pendant sa sieste par les agents. Entourée de quatre policiers, on la voit contrainte de retirer son haut et de rester en débardeur. L’information est reprise dans la nuit par The Guardian, le Daily Mail et Telegraph.


« L'interdiction française du burkini tourne à la farce »

 French ban on the burkini is threatening to turn into a farce https://t.co/rsuk2iajqO pic.twitter.com/OssfVGrP9Q
 

Par ailleurs dans la journée du mardi 24 août, d’autres cas ont soulevé des réactions d’indignations. Des femmes voilées ne portant pas de burkini ont été verbalisées à Nice et à Cannes. Une vidéo relayée par Feiza Ben Mohamed de la Fédération des Musulmans du Sud montre la discussion entre un policier et une femme voilée. « Je suis toujours venue ici, je n’ai jamais eu de problème », explique-t-elle avant que l’agent ne lui réponde que « c’est pour éviter qu’il y ait des problèmes comme en Corse où des gens se sont fait caillasser ».

 

 

La veille, le Courrier de l’Atlas a révélé le cas de Siam, une jeune femme qui a pris une amende à Cannes, le 16 août dernier, parce qu’elle se trempait les pieds dans la mer tout en portant un hijab.
David Lisnard, le maire de Cannes à l’origine du premier arrêté municipal, soutient que les policiers peuvent verbaliser toutes les personnes qui portent des tenues « ostentatoires ». « Qu’une femme soit musulmane, catholique, juive ou bouddhiste, elle peut bien sûr venir se baigner ! (...) Il y a d’ailleurs beaucoup de femmes musulmanes sur les plages de Cannes. Mais elles ne peuvent pas porter de tenue ostentatoire », déclare-t-il à L’Obs.

L’élu, en justifiant la verbalisation de ces femmes, entre pourtant en contradiction avec ses déclarations du jeudi 18 août où il précisait ne cibler que le port du burkini : « On n'interdit pas le voile, ni la kippa, ni les croix, j'interdis simplement un uniforme qui est le symbole de l'extrémisme islamiste. Il faut arrêter de vouloir caricaturer cet arrêté. Nous vivons dans un espace public commun, il y a des règles à respecter. »

Le Conseil d'Etat bientôt saisi

Dans le Huffington Post, Feiza Ben Mohamed annonce de prochaines actions en justice. « Si nous parvenons à les retrouver, ces femmes pourront se constituer partie civile et nous opposerons au juge les principes de liberté de culte, la liberté d’aller et venir et la liberté de conscience », assure-t-elle.

Le Conseil d’Etat doit examiner, jeudi 25 août, le recours du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) concernant la validation de l’arrêté municipal par le tribunal administratif de Nice.

saphirnews.com

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