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- Publication : 31 mars 2016
SUCCESS STORIES - Dans le langage courant marocain, bosser à la Nasa, c’est le summum de la réussite.
Cinq Marocains ont réussi à le faire en intégrant cette prestigieuse agence gouvernementale américaine. Zoom sur ces success stories spatiales made in Morocco.
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Kamal Oudghiri, le "Martien"
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Kamal Oudghiri est le premier Marocain à avoir intégrer la NASA. Ce passionné d'histoire et de sciences débarque aux Etats-Unis à la fin des années 1980 pour y poursuivre ses études supérieures, à l'issue desquelles il postule en 1993 pour intégrer l'agence spatiale américaine. Après avoir passé une série d'entretiens et de tests, il se fait repérer parmi 5.000 candidats et concrétise son rêve en devenant ingénieur en télécommunications à la NASA. Basé à Los Angeles, il oeuvre principalement à envoyer des robots dans l'espace. Il a notamment joué un rôle important dans la réussite de la mission "Cassini" à destination de la planète Saturne et dans celle de l'envoi d'autres robots sur la planète Mars, au sujet desquels il a consacré une dizaine d'années d'études. En 2007, il est nommé directeur de projets auprès du bureau des communications spatiales pour les mission habitées où il supervise les travaux de près de 80 chercheurs qui devraient permettre à l'Homme de retourner sur la lune avant l'année 2020. En 2012, les années de travail acharnés de Kamal Oudghiri sont enfin récompensées: le robot "Curiosity" s'est posé sur Mars après un voyage de plus de huit mois dans l'espace. Une consécration pour le chercheur marocain qui, suite a cette réussite, est décoré par le roi Mohammed VI du Wissam Alaouite lors de la fête du trône, en 2012. Kamal Oudghiri devient rapidement un exemple de réussite qui a su sortir son épingle du jeu en s'imposant comme un chercheur incontournable à la NASA.
- Asmaa Boujibar, le girl power
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Asmaa Boujibar/Facebook
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Asmaa Boujidar a la tête dans les étoiles. Et pour cause, elle est la première femme marocaine à intégrer la NASA. Dans le cadre de son doctorat, elle postule pour la prestigieuse agence de recherche américaine. Le CV de cette Marocaine de 29 ans n'aura pas mis longtemps à convaincre l'agence gouvernemantale qui la sélectionne en 2014 parmi des centaines de candidats pour poursuivre ses recherches sur la différenciation des planètes. Après avoir obtenu son baccalauréat scientifique au lycée Lyautey de Casablanca, Asmaa Boujidar poursuit des études en sciences de la terre à l'université Rennes I et et décroche ensuite un master en laboratoire à Clermont-Ferrand. Avant de choisir sa voie, Asmaa Boujibar a étudié pendant un an les arts plastiques avant d'intégrer une école d'architecture. "Je n'ai pas mis beaucoup de temps à me rendre compte que j'étais faite pour les sciences et que je pouvais utiliser mon côté imaginatif en recherche", avait-elle confié à France 24 en mars 2014. Aujourd'hui convaincue par sa formation, cette spécialiste en astronomie et volcanologie succède à trois autres chercheurs marocains à la NASA.
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Mostapha Bousmina, le prodige
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Mostapha Bousmina est sûrement le Marocain le moins médiatisé de ceux qui se sont fait une place à la NASA. Pourtant, ce brillant professeur et président de l'Université Euro-Méditerranéenne de Fès détient un CV qui pourrait en faire saliver plus d'un: chancelier de l'Académie Hassan II des sciences et de la technologie, président du réseau des Académies africaines des sciences (NASAC), membre générale de la Polymer Processing Society, membre de l'Académie mondiale des sciences et de l'Académie africaine et ancien directeur général de l'Institut de Nanomatériaux à l'université de Laval au Québec. Ce surdoué décroche à 16 ans un double baccalauréat marocain et français. Natif de Nador, il poursuit des études en physique-chimie et en ingénierie à l'école des Haut polymères de Strasbourg et s'envole ensuite à la conquête des Etats-Unis. C'est à Chicago qu'il entame son aventure semée d'embûches. Pour arrondir ses fins de mois, l'ingénieur en devenir travaille dans une ferme près du campus universitaire où il étudie et commence également à donner des cours de français et de mathématiques. Elève studieux et travailleur acharné, les propositions des universités et laboratoires de recherches affluent. Mostapha Bousmina opte pour le poste de professeur à l'Ecole polytechnique de Montréal pour ensuite intégrer le département de génie chimique de la Faculté des sciences et de génie de l'université de Laval. Le Rifain d'origine entre dans la cour des grands et devient rapidement le plus jeune conférencier du domaine. Au cours de sa carrière fleurissante, il devient conseiller officiel de la NASA, un poste prestigieux qui lui permet de s'épanouir dans sa carrière déjà bien remplie. "Mosto", comme il est surnommé à l'étranger a fait un parcours sans faute. Il a souvent été récompensé par plusieurs prix prestigieux, comme le prix Louis Pasteur en 1993, le Morand-Lambla Award en 2000 et le prix du meilleur chercheur au Canada en 2002.
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Saïd Alaoui, la tête pensante
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Saïd Alaoui s'illustre depuis 1995 comme ingénieur à la NASA et supervise plus d'une quinzaine d'ingénieurs et de techniciens, en plus de 75 personnels de support de l'armée de l'air française. Ce natif de Rabat a fait de sa formation sa plus grande arme pour rentrer à la NASA. Il est titulaire d'un doctorat en simulation informatique et mathématiques appliqués de l'Ecole polytechnique du Canada qui vient s'ajouter à son diplôme d'ingénieur d'Etat, obtenu en France. Un parcours des plus brillants qui le propulse en 2005 à la tête du centre d'atterrissage de la navette spatiale à la base aérienne d'Istres, dans le sud de la France. Saïd Alaoui n'a pas peur d'assumer des responsabilités et supervise en 2011 l'atterrissage d'urgence de la navette spatiale américaine "Discovery", qui se dirigeait vers la station spatiale internationale (ISS). Il a également contribué la même année au lancement de la navette spaciale "Endeavour", qui avait déjà accompli huit missions entre 1998 et 2002. Pour ses nombreuses réussites, Saïd Alaoui a reçu plusieurs prix d'excellence délivrés par la NASA en reconnaissance de son travail.
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Kholoud Kahime, la petite dernière
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Tout comme Asmaa Boujibar, Kholoud Kahime rejoint la NASA pour des travaux de recherche. Cette étudiante de l'université Cadi Ayyad de Marrakech qui fait partie des sept étudiants sélectionnés à travers le monde intègre le laboratoire spécialisé dans la couche d'Ozone, affilié à la NASA. Elle s'intéresse notamment aux changements climatiques et leurs influences sur la société et l'économie. Représentant son université, la jeune Marocaine peut se venter d'être la première doctorante arabe à avoir reçu le prix Albert II à Monaco lors de la huitième cérémonie de remise des prix, en octobre 2015, pour son travail de recherche sur la santé et la sécurité alimentaire, mais également sur les eaux d'irrigation.
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