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Les revenus de l’opérateur ont augmenté de 14% à fin juin grâce à l’intégration de 6 nouvelles filiales. L’activité au Maroc reste pénalisée par la baisse des prix du mobile qui n’a pas été compensée par la hausse des appels sortants.

Le groupe Maroc Telecom continue de faire du développement à l’international son cheval de bataille. Les six premiers mois de 2015 ont connu la reprise en main opérationnelle et la consolidation effective dans ses comptes de six nouveaux opérateurs en Afrique subsaharienne. Mais sur le marché local, le groupe continue d’évoluer dans un secteur où les prix de la téléphonie mobile sont en baisse continue. A fin juin, ils ont reculé de 13,1% par rapport au même semestre une année auparavant et de 39% sur 2 années glissantes. Cette baisse n’a pas été compensée par une hausse de l’usage puisqu’il n’a progressé que de 8,4%. Abdessalam Ahizoune, PDG du groupe, estime qu’une hausse de 20% des appels sortants aurait été souhaitable pour hisser les revenus. Ceci, conjugué à une quasi-stagnation du parc mobile au Maroc, à 18 millions de clients, a conduit à un chiffre d’affaires mobile en recul de 7,6%, tandis que les revenus du fixe ont augmenté de 9%. Ainsi, l’activité globale au Maroc, tous segments confondus, a enregistré une baisse de 2%. Mais en consolidé, le revenu du groupe est ressorti en croissance de 14%, à 16,6 milliards de DH grâce surtout aux réalisations des filiales qui ont grimpé de 55,7%. Notons que cette prouesse provient de la croissance de 8% des revenus des filiales historiques et de l’intégration des filiales nouvellement acquises dont le chiffre d’affaires s’est redressé de 0,4%. Par pays, l’opérateur affiche des croissances soutenues au Bénin et au Gabon et une accélération au Burkina Faso, tirée par l’enrichissement des offres et l’amélioration de la qualité des services réseaux. En tout cas, avec l’intégration de ces filiales, la part de l’international dans le chiffre d’affaires se situe désormais à près de 40% contre 29% une année auparavant, soit 11 points de plus.

Cette performance n’aurait pas été possible sans la croissance de 32% du parc global, qui s’établit à 51 millions de clients, suite essentiellement à l’intégration des six nouveaux opérateurs africains et à la progression du nombre d’abonnés global des filiales de 8,6%, dont le poids atteint actuellement 59%. Et malgré la quasi-stagnation du parc clients au Maroc, l’opérateur garde une importante part de marché dans tous les segments de la téléphonie. Elle se situe à 42% pour le mobile, à 53,5% pour l’internet mobile, à 89,4% pour le fixe et à 99% pour l’internet ADSL.

Le groupe compte augmenter la cadence des investissements à l’international

Pour sa part, le résultat opérationnel avant amortissements (EBITDA) a atteint 8,4 milliards de DH, en hausse de 4,7%. Cependant, à base comparable, il ressort en recul de 0,8% consécutivement au repli du même indicateur au Maroc ; repli limité par la croissance de 7% de l’EBITDA des activités à l’international. En dépit de l’impact dilutif des nouvelles filiales africaines, entraînant une baisse de 4,4 points de la marge (-50 pbs à base comparable), elle reste à un niveau élevé à 50,7%. Ce niveau est même parmi les meilleurs en comparant avec les autres opérateurs. Pour illustrer, la marge de France Telecom se situe à 30,8% contre 49,4% pour Etisalat ou encore 41,7% pour Zain. En intégrant l’augmentation de la charge d’amortissement de 2,4%, le résultat opérationnel consolidé s’est contracté de 2%, à 5,3 milliards de DH. En a ainsi découlé une marge opérationnelle de 32,3%, en régression de 90 points de base.

Au final, le résultat net part du groupe a totalisé 2,8 milliards de DH, accusant un retrait de 8%. «Ce bénéfice reste affecté par le déficit affiché par les filiales acquises dernièrement. Hormis ces sociétés, la baisse du RNPG aurait été moins grave», assure M.Ahizoune. Compte tenu de cela, la marge nette a été ramenée à 17%, perdant ainsi 7,1 points.

Dans ces conditions, le top management maintient ses orientations stratégiques pour le reste de cette année. Il compte ainsi poursuivre le développement des usages dans le segment mobile ainsi que les investissements dans les infrastructures fixe et mobile. De même, il table sur une croissance des revenus Data. A l’international, il fait de l’amélioration des revenus et des parcs son cheval de bataille et envisage également d’augmenter la cadence des investissements en vue de mettre à niveau les réseaux. D’ailleurs, en juillet dernier, Mauritel, filiale du groupe en Mauritanie, a renouvelé sa licence 2G pour une durée de 10 ans pour un montant composé d’une part fixe de 301 MDH et d’une autre variable à hauteur de 2,5% du chiffre d’affaires annuel de la 2G sur toute la durée de la licence. Ainsi, le groupe garde inchangées ses perspectives annoncées lors de la clôture de l’exercice 2014. Elles font état d’un chiffre d’affaires stable, d’une légère baisse du résultat opérationnel avant amortissement et d’un niveau d’investissements d’environ 20% du chiffre d’affaires hors investissements dans la 4G.

Source : La vie éco

 

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