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- Publication : 29 avril 2015
En l’espace de 10 ans, 74 programmes de rachat d’action ont été initiés par 23 émetteurs sur la bourse de Casablanca, indique le CDVM (gendarme de la bourse) dans sa newsletter récente où il dresse le bilan de 10 ans de pratique du rachat d’action par les sociétés cotées.
Entre 2003 et 2014, 27 milliards de dirhams ont été rachetés par environ 30% des sociétés cotées en bourse (75 sociétés cotées actuellement). Ce chiffre cache cependant une concentration très forte chez quatre opérateurs à savoir la BMCE, ADDOHA, la CGI et Maroc Telecom qui s’accaparent la part de lion du marché des rachats. L’étude révèle aussi que 67 % des programmes ont eu un impact positif sur l’évolution des cours un mois après l’annonce de l’opération.
A rappeler que cette opération par laquelle l’entreprise rachète, elle-même, ses propres actions, a plusieurs objectifs d’ordre stratégique. D’abord, le rachat d’actions permet à l’entreprise de les utiliser dans des opérations de rémunération des dirigeants qui disposent de droits sur les actions de l’entreprise à travers les stock-options ou encore les bons de souscription d’actions. Cette opération a également l’avantage de créer une surperformance artificielle chez les actionnaires si la société décide d’annuler les actions rachetées. En effet, l’annulation des actions permet, les performances globales restant inchangées, d’augmenter mécaniquement le bénéfice par action. Enfin, cette opération est couramment utilisée pour réguler les cours dans le cas où ils enregistrent une chute conséquente. Cela est rendu possible par le fait que la décision de rachat dénote une sous-évaluation de l’action par rapport à sa valeur fondamentale ce qui incite d’autres investisseurs à acheter l’action et provoque ainsi une augmentation sensible des cours.
ME,
Yawatani
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