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Des dirigeants de GDF Suez,  ont indiqué, à Casablanca,  le 19 mars, que le groupe était prêt à participer aux grands projets du Maroc en matière de développement de ses infrastructures gazières. Un projet à 4,6 milliards de dollars qui vise notamment à diversifier le mix de production électrique du royaume, où le groupe français est déjà très présent dans l'énergie.

 

Le nouveau plan gaz du Maroc attire les convoitises. Après le groupe Shell début février, puis la filiale marocaine du groupe d'Abu Dhabi, Taqa début mars, c'est au tour du français GDF Suez d'entrer dans la danse.

A l'occasion d'une conférence de presse à Casablanca, le 19 mars, Jean-Claude Depail, directeur général adjoint de GDF Suez, en charge de la branche Infrastructures, a indiqué que son groupe était prêt à s'engager dans le projet des autorités marocaines, jugé "pertinent".

 

Pour rappel, le Maroc a annoncé le 16 décembre vouloir tripler d'ici à 2025 la part du gaz dans sa production électrique, actuellement de 10%, via un Plan national de développement du gaz naturel liquéfié (GNL). En vue ? un programme d'investissement en infrastructures gazières et électriques estimé par Abdelkader Amara, le ministre de l'Energie, à 4,6 milliards de dollars, ce en partenariat public privé.

Ce plan prévoit notamment la construction d'un terminal méthanier dans le port de Jorf Lasfar, à 100 km au sud de Casablanca, pour réceptionner du GNL. Les relations politiques tendues avec l'Algérie voisine, pourtant richement dotée en gaz, rendent quasi impossible les échanges commerciaux entre les deux pays. Et le Maroc s'approvisionnerait sur les marchés mondiaux (Qatar, Nigeria, Russie, etc)

Ce GNL pourrait alimenter un réseau, à étendre, de centrales électriques à gaz à cycle combiné jusqu'à 3 900 MW (600 MW en place actuellement).

L'intéret du Maroc pour le gaz naturel s'explique notamment par la croissance des énergies solaireset éoliennes dans son mix électrique. Au total, les énergies vertes devraient peser 42% de la capacité électrique installée à l'horizon 2020, générant une forte intermittence que pourraient compenser les centrales à gaz, très flexibles.

GDF Suez est un des grands opérateurs mondiaux de la chaîne gazière, et deuxième opérateur européen de terminaux méthaniers et s'intéresse logiquement au projet. D'autant que le groupe est déjà très présent au Maroc. Il a construit et exploite avec Nareva (filiale de SNI, holding de la famille royale) le parc éolien de Tarfaya inauguré fin 2014 et un des plus grands d'Afrique.

Toujours avec Nareva, et avec le japonais Mitsui, il est un des trois partenaires de la future centrale à charbon géante de Safi. Et enfin, le groupe français s'est aussi positionné, en association avec le danois Vestas, sur un important appel d'offres éolien de 850 MW lancé par l'Office de l'électricité (ONEE) du Maroc et dont le résultat est attendu cette année.

Par ailleurs, le groupe Suez Environnement, détenu à 35% de Suez est un des importants acteurs au Maroc de l'eau ou des déchets, via notamment sa filiale Lydec qui gère les utilités (eau, électricité) de Casablanca... une cité dépourvue, encore, de gaz de ville.

Pierre-Olivier Rouaud

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