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Les réserves de change de l'Algérie se sont établies à 97,3 milliards de dollars à la fin décembre 2017, a indiqué lundi le Gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal.

L’Algérie a ainsi perdu la bagatelle de 100 milliards de dollars depuis 2014 où les réserves de change avaient flirté avec les 200 milliards de dollars.

Mohamed Loukal, qui s’exprimait devant les parlementaires et cité par les médias publics, a indiqué que les réserves de change étaient à 114,1 milliards de dollars à la fin décembre 2016, ce qui donne une baisse du matelas de devises de l'ordre de 16,8 milliards de dollars (mds usd) entre fin décembre 2016 et fin décembre 2017.

Lors de la présentation de son plan d’action devant le parlement en septembre dernier, le premier ministre, Ahmed Ouyahia avait indiqué que les réserves de change de l’Algérie s’établissaient à fin août à 103 milliards de dollars, contre 105 milliards de dollars en juillet.

En novembre dernier, c’est le ministre des finances, Abderrahmane Raouya qui notait que les réserves avaient reculé à 100 milliards de dollars.

Et selon ses prévisions, la tendance baissière va continuer lors des prochaines années puisqu’il prévoit 85,2 mds usd à fin 2018 (l'équivalent de 18,8 mois d'importations), 79,7 mds usd en 2019 (18,4 mois d'importations) avant d'atteindre 76,2 mds usd en 2020 (17,8 mois d'importations).

Cette baisse des réserves, entamée à partir du deuxième semestre 2014, est liée à la chute brutale des prix du pétrole, principale source de devises, à plus de 95 %, de l’Algérie.

«Depuis 2014, l'Algérie est frappée par une crise financière qui s'annonce durable, car rien ne prévoit, à court et moyen terme, un redressement sensible des prix du pétrole », avait expliqué, en septembre, le Premier ministre Ahmed Ouyahia devant les députés.

Pour faire face à cette situation, le gouvernement, hostile à l’endettement extérieur, a décidé de recourir à la planche à billets pour équilibrer son budget, une mesure dénoncée par de nombreux experts et même par l’opposition en raison de ses conséquences sur le pouvoir d’achat des Algériens et dont ils commencent à en ressentir les effets.

«La décision de recourir au financement non conventionnel entraînera le pays dans une spirale dangereuse et mènera inéluctablement à l'explosion des prix, à une incontrôlable dévaluation du dinar et à une inflation », avait mis en garde l’ancien chef de gouvernement, aujourd’hui passé dans l’opposition.

 

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