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- Publication : 8 octobre 2017
D’après le Haut commissariat au plan, qui s base sur les estimations sectorielles et les indicateurs collectés jusqu’à fin septembre 2017, l’économie nationale a réalisé une croissance de 3,8% au troisième trimestre 2017, contre 1,3% une année auparavant. Tour d’horizon des performances économiques durant le trimestre écoulé.
Cette croissance est due à l’amélioration de 14,7% de la valeur ajoutée agricole, contre une baisse de 13,6% à la même période de 2016.
La valeur ajoutée des activités hors agriculture a progressé, pour sa part, de 2,6%, grâce notamment au secteur tertiaire et des mines.
voici les grandes lignes de la note du HCP.
>Raffermissement de la demande mondiale adressée au Maroc.
Le climat des affaires dans les économies avancées a continué à s’améliorer au troisième trimestre 2017. En ligne avec l’évolution du commerce mondial, la demande étrangère adressée au Maroc s’est ainsi raffermie de 6,2%, en glissement annuel.
>Allègement du déficit commercial.
Une hausse plus conséquente des exportations par rapport aux importations a permis un allègement du déficit commercial de 6,4%, en variation annuelle, au troisième trimestre 2017, et une amélioration du taux de couverture de 4,3 points, pour se situer à 53,9%.
Les exportations de biens ont progressé de 11% au troisième trimestre 2017, après un repli de 1,6% un an plus tôt.
La bonne performance des ventes extérieures des produits agricoles et agro-alimentaires (agrumes, pastèques et melons, conserves de légumes) a été favorisée par une offre agricole relativement abondante et une demande extérieure plus soutenue.
L’orientation favorable de la demande extérieure a également, profité aux secteurs de la confection, de l’aéronautique et de l’automobile. Le secteur phosphatier a continué à bénéficier d’une demande soutenue émanant des pays de l’Afrique subsaharienne et de l’Amérique latine.
Pour ce qui est des importations hors énergie, le ralentissement a concerné les biens de consommation (voitures de tourisme, médicaments), les produits alimentaires (repli de la facture céréalière) et les semi-produits (produits chimiques).
La facture énergétique a, à l’inverse, continué à grever la balance commerciale, contribuant pour près de 2,3 points à l’augmentation des importations.
>Progression de la demande intérieure.
La demande intérieure, notamment celle émanant des ménages, a poursuivi son redressement amorcé en 2016. La consommation domestique a bénéficié d’une détente des prix à la consommation, profitant essentiellement aux produits locaux.
L’investissement a par ailleurs connu une décélération par rapport à l’année précédente : 2,8%, en variation annuelle, contre 10,9% une année auparavant. L’industrie est concernée en grande partie.
>Poursuite de l’amélioration des activités agricoles.
La valeur ajoutée agricole a progressé de 14,7%, au troisième trimestre 2017, en variation annuelle, portée par une sensible augmentation de la production végétale, après une baisse de 12,8% en 2016.
Ce raffermissement de l’offre s’est accompagné d’une amélioration de la balance commerciale agricole suite à une baisse de 14,1% des quantités importées de céréales et une hausse de plus que le double des exportations d’agrumes.
>Légère progression du rythme de croissance des activités hors agriculture.
La valeur ajoutée hors agriculture s’est accrue de 2,6%, au troisième trimestre 2017. Contribuant pour près de 1,2 point à la croissance globale du PIB, les branches tertiaires ont continué de soutenir l’activité économique, grâce notamment à la bonne orientation du commerce, du transport et des activités touristiques (+5,2%).
>Prix à la consommation.
Les prix à la consommation ont poursuivi leur ralentissement pour le quatrième trimestre successif, affichant une hausse de 0,1%, en glissement annuel, contre 0,3% un trimestre plus tôt.
La baisse des prix des produits alimentaires, notamment frais, explique en grande partie cette décélération.
>Les liquidité des banques impactées par les achats massifs des devises sur le marché de change.
La croissance de la masse monétaire a ralenti, par rapport à l’année 2016, se situant à 4,7% en glissement annuel, contre 5,5%, une année auparavant.
Pour sa part, le besoin de liquidité des banques a continué de se creuser sous l’effet du repli de 11,7% des réserves internationales nettes de la Banque Centrale, à fin août.
A l’origine de cette évolution, les achats massifs des devises sur le marché de change par les banques commerciales, à la veille de la migration vers la flexibilité du régime de change.
>Léger ralentissement de la croissance des indices boursiers.
Le marché des actions a légèrement réduit ses gains annuels au cours du troisième trimestre 2017. Les indices MASI et MADEX ont progressé de 20,9% et 20,2%, respectivement, en glissements annuels, après des hausses de 26,4% et 26,6%, un trimestre plus tôt.
Les cours des valeurs ont subi des ajustements à la baisse, attribuables à des résultats comptables des sociétés cotées en bourse inférieurs à prévus par les investisseurs.
>Et à fin décembre?
Au quatrième trimestre 2017, la croissance des activités non-agricoles se poursuivra au rythme de 2,7%. Avec une hausse de 13,5% de la valeur ajoutée agricole, l’économie nationale s’améliorera de 3,9%, au lieu de seulement 1% une année plus tôt.
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