Yawatani

 

Une délégation de la région Auvergne Rhône-Alpes, composée de chefs d'entreprises, de représentants régionaux de l'artisanat et de l'agriculture, a passé deux jours au Maroc. L'occasion de découvrir que des liens économiques forts existent déjà entre les deux régions, à travers notamment la filière agroalimentaire.

Une chaleur étouffante dans une ambiance assourdissante : bienvenue dans le monde enchanté de Dari Couspate, le roi du coucous marocain ! Avec ses 62 000 tonnes de production annuelle de semoule et de pâtes, un chiffre d'affaires de 48 millions d'euros en 2015 et une croissance annuelle de 19 %, l'entreprise familiale est devenue en 20 ans le numéro un du couscous au Maroc. Une success story familiale, née en 1995, à l'initiative de Mohamed Khalil, sémillant entrepreneur marocain de 75 ans !

"J'ai voulu créer le même couscous qu'à la maison et faciliter la vie des femmes marocaines", raconte le patriarche.

Aujourd'hui, le couscous Dari est vendu dans le monde entier, de la France au Canada, en passant pas la Chine, le Japon ou l'Argentine. "Nous réalisons 25 % de notre chiffre d'affaires à l'export", confirment ses trois enfants, qui l'ont depuis rejoint dans l'aventure.

"Les succès sont possibles"

Pour arriver à ce résultat, il lui a fallu trouver le bon partenaire industriel, permettant de relever ce défi de taille. Pas au Maroc, mais en Auvergne-Rhône-Alpes. A Firminy exactement. La société Clextral, spécialisée dans la fabrication de machines à extruder, fournit depuis le début de l'aventure Dari les lignes de production du fameux couscous.

D'abord deux, pour arriver à sept aujourd'hui, et deux nouvelles déjà prévues en 2017 et 2018.

"C'est un partenariat excellent pour nous. Ce sont des leaders dans leur domaine et de redoutables négociateurs qui nous challengent. Ils prouvent que les succès sont possibles ici", s'enthousiasme Georges Hallary.

Le vice-président de Clextral a été convié par Laurent Wauquiez à intégrer la délégation régionale en voyage dans le royaume, pour témoigner du "miracle marocain".

150 millions de mètres de boyaux

Un miracle que ne contredira pas Philippe Leymonie, autre chef d'entreprise régional parti faire fortune au Maroc, après avoir failli disparaitre il y a 20 ans, en France. A la tête d'une entreprise familiale où six générations se sont succédé, le PDG de Charles Frères, dont le siège est toujours implanté à Feurs (Loire), n'a dû son salut qu'à son instinct.

"Nous étions en train de mourir à cause de la concurrence asiatique. Nous avions un gros problème de coût de main d'œuvre Il a donc fallu prendre une décision. Lorsque j'ai annoncé à mes partenaires que je comptais m'installer au Maroc, ils m'ont regardé de travers. C'est vrai que faire fabriquer des boyaux, notamment de porc à des ouvriers musulmans, ce n'était pas gagné d'avance !", témoigne-t-il, devant un parterre trié sur volet par la chambre française de commerce et d'Industrie du Maroc de Casablanca.

"Aujourd'hui je ne regrette pas ma décision. Je n'ai jamais eu de problème, ni rencontré aucune réticence, ce qui n'est pas le cas en Egypte, par exemple".

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Latribune

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