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L'Oxford Business Group (OBG) est un tantinet plus optimiste que Bank Al-Maghrib (BAM). Alors que la banque centrale table sur une croissance économique de 2,1% en 2016 pour le Maroc, le cabinet britannique d'intelligence économique OBG s'attend à une croissance de 3% durant l'année en cours.


Ce qui représente près d'un point de croissance en plus comparé aux estimations de BAM. Dans une toute récente analyse commanditée par le cabinet britannique, les analystes d'OBG indiquent que «les réformes structurelles engagées par le gouvernement marocain et les projets stratégiques de diversification visant des secteurs et des régions clés ont commencé à porter leurs fruits».


En 2016, les autorités marocaines ambitionnent de «rehausser la contribution de certains secteurs clés au PIB, notamment l'agriculture et l'industrie, par le biais d'un ensemble de programmes ciblant les producteurs locaux et de mesures financières incitatives pour les investisseurs», poursuit le rapport d'OBG qui revient sur les performances économiques accomplies, mais aussi sur les défis qui attendent l'économie du Royaume.
«Les réformes économiques, parmi lesquelles le retrait des subventions, devraient stimuler la croissance, en conformité avec la politique nationale de réduction du déficit budgétaire», souligne le document.


En effet, dans le cadre de son programme de révision des subventions, le gouvernement avait procédé à la libéralisation totale des prix du gaz et du diesel. Celles-ci étant amenées à passer de 23 milliards de dirhams en 2015 à 15,5 milliards de dirhams en 2016.


La réduction du budget des subventions et une facture d'importation de produits énergétiques plus modérée sont deux des principaux facteurs qui expliquent la baisse attendue du déficit budgétaire, qui devrait passer de 4,3% du PIB en 2015 à seulement 3,5% en 2016, ont précisé les experts de l'OBG.
Un secteur de l'énergie plutôt énergique !


Le Maroc, en tant que pays importateur d'énergie, a tiré profit de la chute des prix des hydrocarbures sur le marché international, a indiqué l'Oxford Business Group dans son étude bilan de l'année 2015. Toutefois, l'année qui vient de s'écouler n'aura pas été sans difficultés pour le secteur. Parmi les problèmes qui ont miné cette branche importante de l'économie marocaine, l'imbroglio autour de la raffinerie de Mohammedia.


L'arrêt des activités du site d'une capacité de transformation de 200.000 barils par jour est intervenu suite à une dette fiscale de 13 milliards de dirhams. Le Maroc s'était alors de ce fait retrouvé totalement dépendant des produits raffinés importés afin de satisfaire une consommation nationale de pétrole estimée à 300.000 barils par jour au cours du dernier trimestre de 2015. Quant au segment des énergies renouvelables, il a affiché une bonne progression l'année dernière avec notamment le projet de la centrale d'énergie solaire Noor 1. Selon l'OBG, le Maroc vise désormais à satisfaire 52% de sa demande en électricité à partir de sources d'énergies renouvelables d'ici 2030.

Aujourd'hui le Maroc

 

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