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Nawal El Moutawakil Ministre marocaine de la jeunesse et des sports.Elle fait partie des sept femmes entrées avant-hier dans le nouveau gouvernement marocain issu des élections législatives du 7 septembre, qui avaient donné la victoire au parti conservateur l’Istiqlal.

On ne verra plus Nawal El Moutawakil faire son footing tous les matins sur la corniche face à la mer à Casablanca. Cela lui sera désormais impossible. Première femme arabe, africaine, musulmane, à remporter à 22 ans la Médaille d’or aux 400 mètres haies des Jeux olympiques de 1984, elle a été nommée avant-hier ministre de la jeunesse et des sports par le roi Mohammed VI, qui a voulu redonner à ce ministère, quelque peu mis de côté depuis des années, une nouvelle « envergure et efficacité », comme l’a souligné la presse marocaine. À 45 ans, Nawal, à peine 1 m 59, mais une ténacité et une volonté farouches - elle a appris à courir toute seule, pieds nus, faute de moyens - a une nouvelle carrière politique devant elle, même si elle a choisi de n’adhérer à aucun parti. En 1997, le défunt roi Hassan II l’avait déjà nommée secrétaire d’État à la jeunesse et aux sports, première femme à accéder à un tel poste, où elle n’est restée qu’à peine huit mois.

Depuis, celle qui demeure une légende vivante du sport dans son pays a pris une dimension internationale. Elle parle français, arabe, et anglais après avoir obtenu une bourse aux États-Unis. Elle a été présidente de la commission d’évaluation du Comité international olympique (CIO) pour les Jeux de 2012 attribués à Londres. On n’a jamais su pour quelle ville le cœur de Nawal penchait.

Aujourd’hui, cette femme au CV hors du commun au Maroc est également membre du comité international des Jeux méditerranéens et des Jeux de la francophonie. Elle est bien décidée à transmettre sa façon de faire sportive aux millions de jeunes de son pays. Comme elle l’a fait pour ses deux enfants, Zineb et Reda, tous deux adolescents.

Pour elle, « le sport doit être totalement lié à l’éducation ». À l’heure de la montée de l’intégrisme religieux au Maroc, la nouvelle ministre aime rappeler que son père était judoka et sa mère volleyeuse dans les années 50, et qu’ils ont tous deux accepté sa passion de la course. Elle se souvient que lors de sa grande victoire, il y a vingt-trois ans, elle ne comprenait pas que la presse internationale s’étonne que, musulmane, elle coure en short. « Je viens d’une famille très ouverte », aime-t-elle souligner, désirant qu’il en soit de même pour toutes les petites Marocaines. Chaque année, elle organise au Maroc la Course des femmes à laquelle participent plus de 10 000 femmes, avec ou sans voile.

La Croix

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