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- Publication : 30 mai 2015
Lors d’une journée de réflexion, une exposition de livres et de tableaux et un spectacle musical, le Maroc et la Tunisie viennent de rappeler la profondeur de leurs relations culturelles.
Les liens culturels entre la Tunisie et le Maroc sont sans doute beaucoup plus forts que l’on puisse les imaginer. Cette vérité ne peut que sauter aux yeux de toute personne ayant participé aux Journées culturelles maroco-tunisiennes qui viennent d’être organisées, les 27,28 e 29 mai 2015, à la Maison des Arts du Belvédère, à Tunis.
Ces liens n’ont jamais cessé, assure la poétesse et non moins chercheuse en civilisation arabe, Jamila Mejri, qui a consacré une communication très documentée aux échanges culturels entre les deux pays au cours du débat de la première journée de cette rencontre.
Des échanges qui ont été caractérisés par de grandes influences exercées de part et d’autre par des savants et des hommes de lettres qui ont tantôt vécu en Tunisie tantôt au Maroc.
A commencer par Fatma Al Feria, princesse aghlabide, qui est venue construire à Fès dans ce Maroc gouverné alors par la dynastie des Idrissides (au IX ème siècle) la plus vieille université du monde, celle des Qaraouiyines.
Mais s’il est vrai que de nombreux Tunisiens connaissent cette grande dame et bien d’autres personnages, comme les saints Abou Al Hassan Al Chadly (Sidi Belhassan) ou encore Abou Saïd Al Beji (Sid Boussaid), qui son venus du Maroc, on peut en déduire que Sidi Amor Bouhajla, grand saint auxquels les habitants d’une ville de la région de Kairouan ont donné le nom, soit marocain.
Comme beaucoup de Marocains ne savent pas que le grand poète Al Houssari Al Qayraouani a longtemps vécu au Maroc où il a enseigné à Sebta et qu’il est enterré dans la ville de Tanger.
Contre l’extrémisme et le terrorisme
Ibnou Khaldoun, le père de la sociologie, né à Tunis, a, par ailleurs, longuement vécu à Fés où il a eu notamment des fonctions politiques auprès du sultan mérinide HYPERLINK « http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Ab%C3%BB_Sal%C3%AEm_Ibr%C3%A2h%C3%AEm&action=edit&redlink=1″ \hAbû Salim Ibrahim (XIV siècle).
Une partie de cette histoire commune a été détaillée par l’ambassadeur du Maroc à Tunis, Mohamed Frej Doukali, qui a mis en exergue les actions culturelles récentes organisées par les deux pays. Comme l’organisation d’une semaine gastronomique marocaine à Tunis (mars 2015), la participation du Maroc en tant qu’invité d’honneur au Salon du livre de Tunis (avril 2015) ou encore la participation de la Tunisie en tant qu’invité d’honneur du Moussem (festival) de Tan Tan au Maroc (mai 2015).
Prenant la parole au cours de la première journée, la ministre de la Culture, Latifa Lakhdhar, a, pour sa part, insisté sur le rôle de la culture dans le rapprochement des deux peuples tunisien et marocain et dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme.
Les Journées culturelles marocco-tunisiennes ont été marquées, en outre, par une exposition de livres et de toiles d’écrivains et d’artistes marocains et tunisiens. Par la projection d’un documentaire sur le tourisme au Maroc. Et un spectacle musical donné par deux artistes marocains: Nadia Kaless et Abdelmajid Bakass.
Il a été surtout l’occasion de montrer combien les liens entre les deux pays sont profonds et qu’il faudrait les approfondir davantage.
Rien d’étonnant qu’au cours de la première journée de cette rencontre ait été lancé de nouveau un appel afin que l’on aille au plus au niveau de tout le Maghreb à une union qui ne peut que servir l’intérêt de tous les peuples de la région.
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