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L’écrivaine marocaine Yasmine Chami a reçu, mercredi soir, au siège de l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris, la mention spéciale du jury du Prix 2017 de la littérature arabe, revenu cette année à l’auteur irakien Sinan Antoon.

 

Mercredi 18 octobre, Yasmine Chami a reçu la mention spéciale du jury du Prix de la littérature arabe pour son roman "Mourir est un enchantement". Le prix a été décerné cette année à l’auteur irakien Sinan Antoon par la Fondation française Jean-Luc Lagardère en partenariat avec l’Institut du monde arabe, lors d'une cérémonie qui s'est tenue dans cette institution.

Cette œuvre raconte comment les mémoires individuelles et collectives s’articulent, s’intègrent et s’imbriquent les unes avec les autres, a indiqué l’écrivaine, par ailleurs enseignante de littérature et ancienne directrice de la Villa des Arts de Casablanca, dans une déclaration à la MAP.

"Cette question des mémoires vient contredire la conception selon laquelle les identités sont crispées", a-t-elle expliqué en observant que "la mémoire est mouvante et on peut la composer et la décomposer facilement".

C’est aussi un travail qui revient sur l’évolution de la société marocaine de l’indépendance à nos jours et sur tous les questionnements qui la traversent, a ajouté Yasmine Chami dont "Mourir est un enchantement" est le second roman.

Par ce Prix créé en 2013, le seul qui distingue la création littéraire arabe et promeut les œuvres écrites ou traduites en français, la Fondation Jean-Luc Lagardère entend encourager le parcours de jeunes talents en France et à l’international et développer de nombreux programmes afin de promouvoir la diversité culturelle et de favoriser la réussite.

Le jury de cette année, présidé par Pierre Leroy, co-gérant de la Fondation Lagardère, est composé d’éminentes personnalités du monde des médias, des arts et de la culture ainsi que de spécialistes du monde arabe, à l’instar de l’écrivain et peintre marocain Mahi Binebine, lauréat lui-même de ce Prix en 2010.

Le jury a attribué à une très forte majorité le Prix 2017 à l’œuvre de l’écrivain irakien Sinan Antoon pour son roman "Seul le grenadier", salué comme "un roman bouleversant qui nous plonge au cœur de la tragédie irakienne mais aussi universelle".

"Chacun peut se reconnaître dans cette histoire profondément humaine où la vie se mêle à la mort, la réalité à la fiction, l’anéantissement à l’espoir… Servie par un style magnifique, riche en métaphores et en émotions fortes", relève le jury.

L’œuvre de cet écrivain hors pair avait déjà remporté le Saif Ghobash Banipal Prize for Arabic Literary Translation en 2014 aux États-Unis.

Poète, romancier et traducteur, Sinan Antoon, qui a déjà publié quatre romans, avait également remporté le Prix de l'American Literary Translators Association en 2012 pour sa traduction anglaise de Mahmoud Darwich.

Le Jury du Prix de la littérature arabe a attribué aussi une deuxième mention spéciale à l’œuvre du Syrien Khaled Khalifa "Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville", qui raconte les souffrances des populations syriennes durant le conflit qui sévit dans leur pays.

La cérémonie de remise de ces Prix a été marquée par la présence du président de l’IMA, M. Jack Lang, ainsi que de nombreuses personnalités du monde de la culture, de la littérature, de l’édition et des médias, dont le président du jury du Prix de la littérature arabe Pierre Leroy. 

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