- Détails
- Publication : 1 octobre 2016
La vidéo commence à buzzer. Et pour cause.
C'est l'une des rares fois où l'on entend parler Gad Elmaleh aussi longtemps en darija. L'humoriste franco-marocain était invité sur le plateau de l'émission "Thakafa" sur la chaîne France24 Arabic, animée par le journaliste Jamal Boudouma. La vidéo, postée le 30 septembre sur YouTube, a déjà été vue près de 40.000 fois en 24 heures.
Dans cette interview d'une quinzaine de minutes, que vous pouvez visionner en tête d'article, Gad Elmaleh se confie sur son enfance au Maroc, son rapport à la langue marocaine, mais également son parcours qui l'a mené au Canada, en France et désormais aux Etats-Unis où il joue pour la première fois son spectacle en anglais.
"Quand j’étais petit, le rire était pour moi comme une langue, c’est dans notre culture, dans la famille. (...) En classe, il fallait toujours que je dise un truc drôle pour faire rire mes camarades", raconte-t-il. "Mon frère m’emmenait à Aïn Diab (à Casablanca, ndlr), à la plage, et mon père me disait: si tu vas tout droit et que tu traverses la mer, tu te retrouveras aux Etats-Unis".
"La darija, c'est comme de la pâte à modeler"
Pour le comédien, "la darija est une langue malléable, c’est comme de la pâte à modeler et très imagé". "Si je fais un spectacle en arabe, ce sera en darija, obligé. Un jour, je ferai un spectacle au Maroc et ce sera entièrement en darija", confie l'artiste. "J’aime beaucoup la darija et ça va bien avec l’humour", ajoute-t-il.
Concernant ses précédentes représentations dans le royaume, Gad Elmaleh raconte - toujours avec humour - les difficultés qu'il a pu rencontrer: "Quand je donne un spectacle au Maroc, ce n’est pas facile, parce que je veux que ce soit nickel. C’est comme si tu présentais un show devant ta famille", indique-t-il. "Les humoristes ne veulent pas que faire rire les gens, ils veulent que les gens les suivent et les aiment".
S'il est parti en tournée sur le continent américain, un challenge de taille pour l'humoriste qui s'était surtout fait connaître dans l'Hexagone, c'est aussi parce qu'il est indispensable de "sortir de sa zone de confort", poursuit Gad Elmaleh. "Il faut toujours travailler, chercher, aller de l’avant".
En mars dernier, l'humoriste, à qui ses fans reprochaient souvent de ne pas parler darija, avait fait taire les mauvaises langues en publiant une courte vidéo où il s'exprimait en arabe dialectal sur Instagram: "Tout le monde me reproche de ne pas parler darija sur mon compte Instagram. Je suis marocain, bidaoui et casaoui.
De plus, Yawatani.com se réserve le droit de supprimer tout commentaire qu'il jurera non approprié.