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Les protocoles épistolaires entre le Maroc et les Etats-Unis ne datent pas d’hier. L’un des pères fondateurs de l’oncle Sam, Benjamin Franklin, devient au XIXe siècle le premier responsable américain à être informé de la volonté de Mohammed III d’instaurer entre les deux pays une relation d’amitié… qui perdure encore aujourd’hui.  

C’est ainsi que ce dernier débarque à Marrakech le 19 juin 1786 pour négocier avec le sultan un traité d’amitié et de paix, que ce dernier recevra à deux reprises. "Un traité drafté par Thomas Jefferson en personne (qui deviendra par la suite le troisième président des Etats-Unis, ndlr) est scellé par le monarque le 28 du même mois", écrit le mensuel consacré à l’Histoire du royaume Zamane

Un peu plus de deux ans après la ratification du traité, le premier président des Etats-Unis, George Washington rédige une lettre à l’intention de Mohammed III pour s’excuser du retard avec lequel les contacts entre les deux pays se mettent doucement en place, alors même qu'en 1777, le Maroc a été le premier pays au monde à reconnaître l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. 

Une lettre mystérieuse…

"Après avoir affirmé qu’il ferait tout pour développer l’amitié et la compréhension entre les deux pays amis, il ajoute, un peu mystérieusement, qu’il n’existe aux Etats-Unis, ni mines d’or ni d’argent. Et que l’Amérique qui vient de sortir d’une guerre désolante n’a pas encore eu le temps de développer l’agriculture et le commerce mais que bientôt les Etats-Unis deviendront utiles à leurs amis car leur sol est riche et le peuple industrieux". Mystère, donc.

De son côté, Mohammed III, n’ignore pas les tractations commerciales et économiques qui se jouent en Occident. Le commerce international et, de manière générale, la consolidation des relations entre le Maroc et les puissances de l’époque s’avèrent fondamentaux pour développer la prospérité du pays, pense-t-il.  

En réponse, le sultan alaouite Souleiman, fils de Mohammed III, consacre dans une lettre adressée au président l’amitié maroco-américaine. "L’Amérique était la nation chrétienne la plus estimée par son père. J’ai la même disposition que lui vis-à-vis des Américains et je suis confiant qu’ils ont la même attitude envers moi", s’enthousiasme le jeune sultan.

Et d’ajouter: "J’ai donné mes ordres afin que les Américains puissent faire du commerce librement sur tout le territoire de mon empire (…) Les Américains ont plus de valeur pour moi que tous les autres et ont à être traités comme la nation la plus favorisée". C’est on ne peut plus clair…

 

Yawatani.com et huffspot.

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