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- Publication : 27 février 2016
Si la littérature scientifique attribue à Leonard De Vinci la paternité du planeur et de l'hélice, on oublie que ce touche-à-tout s’est inspiré des travaux de Abbas Qasim Ibn Firnas.
Cet Andalou naît en 810 dans la province de Malaga, en terre musulmane. Il montre très tôt un intérêt pour les sciences, parmi lesquelles l’astronomie, la chimie et la physique. Durant sa jeunesse, il œuvre à la mise en place d’une manufacture de verre obtenu à partir du sable et de la roche.
Il conçoit également une clepsydre, horloge à eau fonctionnant sur le même principe que le sablier: l’écoulement d’une quantité d’eau fixe la durée écoulée. Un outil indispensable pour mesurer le temps lorsqu’il faisait nuit ou lorsque les conditions météorologiques ne permettaient pas d’utiliser les cadrans solaires.
Voler, un rêve inaccessible?
Abbas Qasim Ibn Firnas est le premier à entreprendre le projet fou de voler dans les airs tel un oiseau. Vêtu d’un manteau orné de plumes, il s’élance du haut d’un minaret espérant planer… sans grand succès. Mais rien n'effraye l’Icare berbère: en 880 et à 70 ans, il tente à nouveau l’expérience en utilisant des ailes confectionnées avec du bois et recouvertes de plumes.Une fois outillé, il se lance du haut d’une tour, parvient à planer quelque peu, et finit par se crasher. Résultat des courses: deux côtes cassées, mais une expérience prometteuse. C’est comme cela que le premier planeur dans l’histoire de l’humanité a été créé, ancêtre des Boeings et autres appareils à hélices qui nous permettent de voyager dans les airs aujourd’hui.
Les pays musulmans le considèrent comme le premier homme à avoir tenté de donner vie au mythe d’Icare, un personnage de la mythologie grecque principalement connu pour avoir trouvé la mort en volant trop près du soleil avec des ailes de cire créées par son père, l’architecte athénien Dédale.
Des talents de poète
Les sciences n’ont pas le monopole des travaux de Abbas Qasim Ibn Firnas. Ses talents en poésie lui ouvrent en effet les portes de la cour de trois émirs omeyyades successifs de Cordou (Espagne); al-Hakam Ier, Abd ar-Rahman II et Muhammad Ier, à la gloire desquels il compose une série d’éloges panégyriques.
Aujourd’hui, sa postérité dans le monde arabe est incontestée: en Lybie, un timbre-poste a été créé à son effigie. Du côté de l’Irak, une statue le représentant se tient le long de la route de l’aéroport international de Bagdad.
Yawatani.com et huffspot maroc.
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