Yawatani

Alger accueillera, fin septembre, une réunion du forum mondial de l’énergie. Objectif: réduire l’extraction d’hydrocarbures pour soutenir les cours. Ce qui est quasi-impossible dans le contexte actuel. Comme à Doha, la rencontre d’Alger ne serait que du vent chaud.

Au mois d’août, les extractions de brut ont atteint un niveau record et les stocks n’ont pas baissé d’un iota tout au long de l’été. Ce sont là, selon les experts, des signes persistants d’une surabondance mondiale d’or noir qui ont lourdement pesé sur les cours: le brent est tombé jeudi aux alentours de 46,50 dollars, son plus bas en près de trois semaines, en même temps, le WTI traite à 44,51 dollars.

Les pays producteurs s’en plaignent parce que la dégringolade de leurs recettes s’est traduite par un cercle vicieux de crise financière et de chute des investissements pétroliers. Un véritable problème économique et financier, d’autant que le récent renforcement du dollar alimente la tendance baissière.

Du «vent chaud»

La rencontre d’Alger, prévue vers la fin de ce mois de septembre, apportera-t-elle une solution? Rien n’est sûr. Mais, de l’avis général des spécialistes, le forum d’Alger ne serait que du «vent chaud», un «Doha bis». Un «non-événement» annoncé avec fracas, mais dont les objectifs ne risquent pas de se réaliser de sitôt, tant il est vrai que la crise du pétrole n’est que la partie visible d’une guerre géostratégique dont on ignore encore l’issue.

Le Forum mondial de l’énergie, qui regroupera les membres du cartel et les principaux producteurs hors-Opep, parviendra-t-il à trouver un accord sur un gel, voire une réduction de l’extraction d’hydrocarbures, pour soutenir les cours? Pas si évident. De toutes les façons, les experts doutent que le débat à Alger aboutisse à l’adoption de mesures visant à réduire la production d'or noir.

La participation confirmée de l’Iran à ce forum, accueillie déjà avec enthousiasme par Alger, aidera-t-elle à apaiser la tension entre l’Arabie saoudite et l’Iran? Ce dernier, pour rappel, campe sur ses positions de regagner ses parts de marché traditionnels d’avant les sanctions internationales. Il a envisagé d’ores et déjà de porter sa production à 4 millions de barils/jour. Alors que Ryad exige que tous les producteurs de pétrole, y compris l’Iran, se joignent à un éventuel mouvement de gel de la production.

Cette course à la production n’est pas, à première vue, de nature à faciliter les négociations à Alger, et permettre, par conséquent, de sceller un accord qui soutiendrait du pétrole.

Alger, pour sa part, a tenté par le passé (lors de la rencontre de Doha en avril dernier) de pousser dans le sens d’une réduction de la production pour redresser les cours. Mais les négociations ont tout simplement échoué.

Pour rappel, un baril au-dessous de 60 dollars était l’objectif recherché par les producteurs. Or, la nouvelle chute des prix est justifiée par l’abondance de la production aux Etats-Unis et par le maintien de la production des pays de l’Opep, alors que la demande mondiale est restée toujours stagnante dans le sillage de la décélération de la croissance économique particulièrement dans les économies émergentes.

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