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«Faible et désolant». C’est ainsi que qualifient les spécialistes le taux de 15% relatif aux femmes marocaines qui allaitent leurs nouveau-nés pendant plus de six mois. Et d’insister sur l’importance du lait maternel dans la prévention de la mortalité infantile. Des recommandations que l’OMS ne cesse de rappeler.

Selon elle, l’allaitement exclusif au sein immédiatement après la naissance et pendant les six premiers mois de la vie est la meilleure source d’alimentation pour un enfant. Cette pratique a le potentiel d’éviter 13% des décès d’enfants de moins de cinq ans. Des bienfaits qui sont remis au goût du jour lors de la célébration de la Journée mondiale de l’allaitement maternel fêtée le 29 mars de chaque année.

Il y a quelques années, l’allaitement maternel n’était guère considéré comme un problème de santé publique. La pratique s’imposait en toute logique ne nécessitant pas d’action particulière. Mais elle a marqué un recul inquiétant. En effet, alors qu’en 1992, 51% des enfants étaient nourris au sein durant les six premiers mois de la vie, en 2004, ils n’étaient plus que 32% et on se retrouve en 2006 avec un taux de 15%.

Par ailleurs, la mise au sein précoce durant l’heure qui suit l’accouchement n’est pratiquée que par 52% des femmes. C’est à croire que les vertus du lait maternel disparaissent avec le temps. Pourquoi en est-on arrivé là ? Plusieurs explications sont avancées. Les modifications de la structure familiale et le manque de soutien psychologique de l’entourage, sont souvent invoqués.

Par ailleurs, l’urbanisation et le travail salarié des mères avec absence de conditions favorables à cette pratique en milieu professionnel, les préoccupations de nature esthétique, le développement de l’industrie agroalimentaire et la mise sur le marché d’aliments diététiques infantiles accompagnée d’une publicité agressive constituent des causes non négligeables.

De plus l’insuffisance de la formation dispensée aux professionnels de santé ainsi que leur faible engagement à la promotion de l’allaitement maternel sont autant de facteurs qui contribuent au déclin de cette pratique très vénérée autrefois. Il est alors du devoir de tous de travailler pour contrer ces principales causes d’échec de l’allaitement maternel.

Action qui n’est possible que par la contribution d’un personnel soignant formé, motivé et engagé. Campagnes et actions de sensibilisation se multiplient. Dans le même cadre et à travers le plan d’action 2012-2016, le ministère de la Santé a retenu la promotion, le soutien et la protection de l’allaitement maternel comme axes d’une stratégie prioritaire pour assurer la survie et le développement des enfants, et ce, dans le but d’atteindre les objectifs fixés par le département en termes de réduction de mortalité infantile.

D’ici 2016, cette stratégie vise la mise au sein précoce des enfants dans la demi-heure qui suit l’accouchement chez 50% des femmes et que l’allaitement maternel exclusif durant les 6 premiers de la vie des enfants soit pratiqué par une proportion équivalente de femmes.

En attendant, on ne peut que rejoindre Malika Ramdani, médecin généraliste à Oujda qui a affirmé, en parlant du lait maternel, qu’ aucun laboratoire au monde n’a pu jusqu’à aujourd’hui développer un lait aussi riche et bénéfique pour la santé de l’enfant. De quel droit en priverait-on nos enfants?      

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