- Détails
- Publication : 29 mai 2009
Le système de quota, tel que stipulé dans les textes de loi régissant les élections communales dans la perspective de consolider la représentation des femmes dans les conseils élus, à hauteur de 12 pc, constitue indéniablement une valeur ajoutée pour la gestion de la chose locale.
Ce principe qui constitue un acquis confortant les réalisations accomplies en faveur de la femme marocaine, tels que
Rehausser la représentation des femmes
Ainsi, et dans le souci de rehausser la représentation des femmes dans les conseils communaux, il a été procédé à l'adoption d'un texte de loi portant création d'une circonscription supplémentaire au niveau de chaque commune urbaine et rurale ou arrondissement, à laquelle sera réservé un nombre bien défini de sièges pour les femmes.
Cette mesure permettra de faire passer le nombre de sièges réservés aux femmes à 12 pc, soit un total de plus de 3300 sièges, contre 0,56 pc lors des élections communales de 2003.
Pour ce qui est de la gestion communale effective, deux mesures importantes ont été prises. La première est relative à la création d'une commission consultative auprès de chaque conseil communal appelée commission d'équité et d'égalité des chances et dont la mission consiste à donner un avis et à faire des propositions se rapportant à des questions relatives à l'équité et à l'égalité des chances et à l'approche genre.
L'autre mesure stipule la mise en place d'un plan communal de développement selon une approche participative qui prend en considération, plus particulièrement, l'approche genre.
Un système d'incitations financières à la représentation féminine lors des élections communales générales a été également instauré dans le cadre du mécanisme que permet la contribution de l'Etat au financement des campagnes électorales des partis politiques pour les prochaines échéances.
Ainsi, le montant réservé aux partis politiques sur la base du nombre des sièges sera, pour chaque siège remporté par les femmes dans les circonscriptions électorales ordinaires, l'équivalent de cinq fois le montant réservé pour chaque siège remporté par un candidat de sexe masculin.
De ce point de vue, il a été procédé à l'adoption d'un amendement du code électoral qui stipule la création d'un "fonds d'appui pour la promotion de la représentation des femmes " dans le souci du renforcement des capacités représentatives des femmes lors des élections générales communales et législatives.
Et pour garantir la mise en œuvre immédiate de cette importante initiative, le gouvernement a pris les mesures organisationnelles et exécutives nécessaires pour la mise en place effective de ce fonds.
Dans une déclaration à
+ Nouveau code électoral: Pour une meilleure représentation des femmes +
Mettant en avant le contenu du nouveau code électoral qui consacre une meilleure représentativité des femmes au sein des instances élues au niveau local, elle a insisté sur le respect par les partis politiques de leurs engagements dans le cadre de la charte d'honneur à laquelle ils ont souscrit.
Le "réseau femmes pour femmes", qui a été créé dans ce sens, a plaidé auprès des différents partis politiques pour une augmentation du nombre des sièges réservés aux femmes et l'encouragement des candidatures féminines sur les listes ordinaires et dans des positions avancées à même de favoriser leur accès aux instances élues.
De son côté, la présidente du "mouvement pour le tiers des sièges pour les femmes, vers la parité", Mme Khadija Rebbah, a déclaré à
La représentation actuelle des femmes au sein des conseils communaux est de 0,53 pc contre 99,47 pc pour les hommes, a-t-elle déploré, estimant que la garantie d'une représentation équitable lors des prochaines élections communales constitue un pas essentiel pour la consécration de la démocratie et de l'égalité entre les sexes. Elle a relevé que deux femmes seulement président des conseils communaux, ce qui constitue, à ses yeux, un taux dérisoire bien loin des attentes des femmes marocaines.
Mme Rebbah a souligné la nécessité d'institutionnaliser le système du quota du «tiers" dans le code électoral dans le souci de rehausser la représentation politique des femmes dans les instances élues au niveau local et dans les postes de décision communale.
L'institutionnalisation de circonscriptions supplémentaires et la création d'un fonds d'appui pour renforcer les capacités des femmes est une étape qui, selon Mme Rebbah, mettra fin à l'exclusion de la femme de la gestion de la chose locale et favorisera sa participation en tant qu'acteur de développement.
Par Zahra Najah, MAP
De plus, Yawatani.com se réserve le droit de supprimer tout commentaire qu'il jurera non approprié.