Yawatani
Une nouvelle étude confirme les bienfaits de l'allaitement maternel pour les nourrissons. A l'âge adulte, ces derniers présenteraient moins de facteurs de risque cardio-vasculaires. Avec notamment un taux de HDL-cholestérol - le bon cholestérol - plus élevé que celui de sujets non allaités. Le Pr Nisha Parikh du Beth Israel Deaconess Medical Center de Boston, a travaillé à partir de la fameuse étude de Framingham. Débutée en 1948 aux Etats-Unis avec pour ambition d'améliorer la recherche sur les maladies cardio-vasculaires, elle porte désormais sur trois générations !

L'auteur s'est concentré sur 962 adultes. « Parmi celles et ceux qui ont bénéficié d'un allaitement maternel, nous avons constaté que leur indice de masse corporelle (IMC) était en moyenne inférieur d'un point par rapport aux autres personnes non allaitées », précise l'auteur.

Source : American Heart Association, 5 novembre 2007Photo illustrant l'Article L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est formelle : jusqu’à l’âge de six mois, les bébés n’ont besoin pour grandir et se développer, que du lait de leur mère ! Et ceci à l’exclusion de tout autre aliment, boisson ou décoction de racines ou de feuilles… Ensuite, l’allaitement au sein doit se poursuivre jusqu’à l’âge de deux ans, voire plus longtemps si les qualités du lait de la Maman le permettent. Car au-delà de la relation affective évidemment irremplaçable qu’il établit entre la mère et son petit, le lait maternel est le plus parfaitement adapté aux besoins du nourrisson. Il est tout simplement inimitable !

Il est le seul à donner à Bébé tous les nutriments, les anticorps, les hormones, les facteurs immunitaires et autres antioxydants dont il a besoin. Mieux que tout autre aliment donc, il stimule le système immunitaire. Et il est amplement prouvé qu’il réduit l’incidence des diarrhées, affections ORL ou du système respiratoire…

Pourtant malgré ses indéniables qualités nutritionnelles, et en dépit de la protection immunitaire qu’il apporte à l’enfant, l’allaitement maternel exclusif reste trop peu répandu ! Seulement 35% des nourrissons dans le monde en bénéficient pendant les quatre premiers mois de leur vie. C’est bien trop peu, et trop court aussi !

En Afrique par exemple, seul un petit sur quatre reçoit de sa mère un d’allaitement au sein exclusif. Une proportion faible bien sûr, au regard des recommandations de l’OMS. Mais –et c’est la bonne nouvelle- la tendance est à la hausse. Au Cameroun par exemple, 21% des petits bénéficient aujourd’hui d’un allaitement maternel exclusif. Même s’il reste du chemin à faire, c’est incomparablement mieux que les 4% de 1991… Au Mali aussi les résultats sont encourageants : la part des enfants nourris par leur mères est en effet passée de 8% en 1996, à 37% en 2006.

Pour l’OMS et l’UNICEF, l’allaitement maternel est un droit de l’enfant. Comme tel il doit être protégé, encouragé. Et c’est particulièrement vrai dans les pays en développement. Dès lors qu’il est allaité par sa mère, les chances de survie d’un enfant y sont en effet multipliées par trois.

Chaque jour, 3 500 vies pourraient être sauvées dans le monde si tous les nourrissons étaient exclusivement nourris au sein durant les premiers mois de la vie. Nous avons fait le compte. Cela représente plus d’1,3 million de morts qui pourraient être évitées chaque année.

En Afrique subsaharienne, la partie du monde où la mortalité infantile est la plus élevée, un enfant sur dix meurt avant l’âge de 1 an. Bien que le taux d’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois ait plus que doublé depuis 1990, la plus grande partie des enfants de la région ne sont pas nourris au sein. Ils sont de ce fait exposés par millions à des maladies mortelles, comme les diarrhées.

Tout de suite après la naissance…

Là où il n’y a pas d’eau potable, un bébé nourri au biberon sera plus exposé aux diarrhées. Et donc à la mort… Sauf si l’eau est bouillie puis soigneusement conservée à l’abri de toute souillure, et à condition que les biberons comme les tétines soient stérilisés avant chaque utilisation. Dans des pays où il n’y a le plus souvent ni eau courante ni assainissement, autant demander la lune…

Quand faut-il instituer l’allaitement ? Immédiatement après la naissance. D’après une récente étude conduite au Ghana et publiée dans la revue spécialisée Pediatrics, 16% des décès de nouveau-nés – soit un sur 8 - pourraient être prévenus si chaque bébé était mis au sein une heure ou moins après sa naissance.

Pourquoi ? Parce que les premières tétées contiennent une substance produite par la mère, que l’on appelle le colostrum. Ces premières gouttes de lait ont une couleur jaunâtre, mais elles sont particulièrement riches en cellules extrêmement actives sur le plan immunologique, et en anticorps maternels. C’est en quelque sorte le premier vaccin du bébé, et son passeport pour la vie.

Ce lait-là, contient aussi des facteurs de croissance qui aident l’intestin à se développer. Il est riche en vitamine A, qui protège les yeux et réduit les risques d’infection. Il stimule enfin l’évacuation des selles, ce qui permet d’éliminer rapidement le méconium qui encombre les intestins du nouveau-né.

Pour les organisations de l’ONU comme l’UNICEF et l’OMS, on n’insiste jamais assez sur l’importance du contact que l’allaitement permet entre la mère et son enfant. Sur celle du « peau à peau » qui s’installe dans les minutes suivant la naissance.

Dans certains pays les comportements évoluent, avec une incidence considérable sur l’allaitement maternel dans les suites immédiates de la naissance. Et cette évolution n’est pas toujours un progrès.

En Egypte par exemple, bon nombre de nourrissons ne sont pas remis à leur mère immédiatement après la naissance. Résultat en 2005, seulement 43% des petits Egyptiens étaient allaités au cours de la première heure. Ils étaient 57% en 2000. Soit une perte de chance en cinq ans, pour pratiquement un quart de ces enfants !

Dans de nombreux pays encore, croyances culturelles et traditionnelles s’opposent au développement de l’allaitement. Sans oublier les méthodes commerciales agressives des fabricants de laits artificiels, et bien sûr la crainte que l’allaitement favorise la transmission du virus du SIDA – le VIH - de la mère à son enfant.

Les femmes infectées par le VIH doivent-elles allaiter leur petit ?

Durant des années, on a considéré l’infection à VIH comme une contre-indication formelle à l’allaitement maternel. Mais au cours de ces derniers mois la situation a évolué. C’est ce que nous ont expliqué des représentants de l’OMS.

Au mois de mars dernier en effet, une étude publiée dans un grand journal britannique, le Lancet a montré que l’allaitement au sein exclusif divisait par trois ou quatre le risque de transmission du VIH par rapport à un allaitement mixte, associant lait maternel et des laits industriels.

Plus encore : lorsque des aliments solides -des bouillies par exemple – sont associés au lait maternel, le risque de contamination est multiplié par 11 ! Autre avantage de l’allaitement exclusif : la mère serait mieux protégée des abcès mammaires et autres complications qui c’est évident, facilitent la transmission du virus. Ce qui fait littéralement de l’allaitement maternel la solution-clé pour lutter contre la mortalité infantile.

Dans la majorité de pays d’Afrique et d’Asie le recours à l’allaitement augmente, et c’est un vrai succès des actions menées depuis des années. Pourtant, il y a d’autres pays où il recule de façon inquiétante.

C’est le cas au Maroc où en 1992, 51% des petits étaient nourris au sein durant les six premiers mois de vie. En 2004, ils n’étaient plus que 31%… D’après le ministère de la Santé marocain, les causes profondes de cette désaffection sont aussi bien d’ordre social, économique que culturel. Et les auteurs de citer les modifications de la structure familiale, avec notamment la perte de soutien de l’entourage.

L’urbanisation et le travail salarié des mères seraient aussi en cause. Au même titre que certaines considérations esthétiques… et naturellement le marketing agressif des producteurs internationaux de substituts du lait maternel, manifestement peu soucieux de respecter le Code international de commercialisation mis en place depuis 1981. Sans oublier enfin, l’insuffisance de formation de nombreux professionnels de santé. Pour en savoir plus sur ce sujet, rendez-vous dans notre Bibliothèque PDF, rubrique Santé de l’enfant.

C’est un point majeur, et il figure au cœur même du concept international des « Hôpitaux Amis des Bébés » ou des « Communautés Amies des Bébés », créé en 1992. Cette initiative entend tout simplement mettre en place des pratiques hospitalières conformes aux besoins et aux rythmes du nouveau-né. C’est évidemment le cas de la promotion de l’allaitement maternel et dans le monde aujourd’hui, 20 000 hôpitaux sont déjà labellisés.

Fort heureusement, ils ne se trouvent pas qu’en Europe ou en Amérique du nord. L’Algérie, Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Mali, le Maroc, le Niger, la Mauritanie, le Sénégal et le Togo font partie de la cinquantaine de pays africains qui recensent des hôpitaux labellisés.

Au Moyen-Orient, les « Hôpitaux Amis des Bébés » sont présents dans une vingtaine de pays. C’est par exemple le cas en Iran, en Irak, en Jordanie, au Liban, en Syrie ou encore dans les Emirats Arabes-Unis. Des pays où l’on diffuse à l’envi, la fameuse citation du Dalaï Lala : « Notre tout premier acte est de téter le lait de notre mère. C’est là un acte de compassion, sans lequel à l’évidence nous ne pourrions pas survivre ».

Source : OMS, UNICEFPhoto illustrant l'Article En France, un nourrisson sur deux est allaité au sortir de la maternité. Une proportion guère satisfaisante si l’on se réfère aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé, l’OMS. Cette dernière en effet est formelle : jusqu’à l’âge de six mois, les bébés n’ont besoin pour grandir et se développer, que du lait de leur mère ! Et ceci à l’exclusion de tout autre aliment.

L’allaitement au sein doit se poursuivre jusqu’à l’âge de deux ans, voire plus longtemps si les qualités du lait de la maman le permettent. Car au-delà de la relation affective évidemment irremplaçable qu’il établit entre la mère et son petit, le lait maternel est le plus parfaitement adapté aux besoins du nourrisson.

A l’occasion de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, du 15 au 22 octobre, associations et professionnels de santé nous rappellent que le lait de Maman est tout simplement inimitable !

Il est le seul à donner à Bébé tous les nutriments, les anticorps, les hormones, les facteurs immunitaires et autres antioxydants dont il a besoin. Mieux que tout autre aliment donc, il stimule le système immunitaire. Et il est amplement prouvé qu’il réduit l’incidence des diarrhées, des infections de la sphère ORL ou du système respiratoire…

Pour l’OMS et l’UNICEF, l’allaitement maternel est à ce titre un droit de l’enfant. Comme tel il doit être protégé, encouragé. Et pas seulement dans les pays en développement. En Europe aussi. Et en France particulièrement.

D’après des chiffres publiés par le ministère de la Santé en 2003, 56% seulement des nourrissons bénéficieraient d’un allaitement au sein exclusif au sortir de la maternité. Cette pratique se développe dans notre pays puisqu’ils n’étaient que 45% en 1998. Mais c’est encore insuffisant.

L’allaitement maternel domine chez les mères qui sont cadres ou membres de professions intermédiaires. Ces dernières allaitent dans respectivement 80% et 74% des cas. En revanche, il est moins répandu chez les ouvrières, puisque à peine une sur deux donne le sein.

Une durée d’allaitement trop courte

De fortes disparités subsistent également selon les régions. A titre d’exemple, 7 bébés parisiens ou isérois sur 10 sortent de la maternité au sein de Maman. Ils sont seulement 36% dans le Pas-de-Calais, 48% en Ille-et-Vilaine, 54% en Gironde ou 59% en Charente-Maritime.

A l’échelle européenne, la France fait figure de mauvais élève. Notamment face aux performances réalisées en Norvège où… 99% des nourrissons sont allaités à la sortie de la maternité. Ils sont également 95% en Finlande, 90% en Suède et au Danemark, 85% en Allemagne et 75% en Italie.

Autre mauvais point pour l’Hexagone : la durée de l’allaitement maternel y est particulièrement courte. Seulement 42% des enfants continuent d’en bénéficier après huit semaines. C’est très largement inférieur à ce qui se passe en Norvège, où l’allaitement au sein concerne encore 86% des nourrissons de 3 mois.

Faible proportion de nourrissons allaités, durée de l’allaitement trop courte : en 2001, la promotion de l’allaitement maternel était l’un des neuf objectifs du premier Plan national Nutrition Santé (PNNS). « Pour la première fois, l’allaitement maternel entrait dans le domaine de la santé publique » avaient alors lancé les associations.

Bonne nouvelle pour ces dernières, la promotion de l’allaitement au sein figure toujours dans le PNNS 2, lancé en 2006. Avec cette fois-ci, un premier objectif chiffré : passer de 56% à 70% d’allaitement exclusif à la sortie de la maternité d’ici 2010.

Pour parvenir à leurs fins, les autorités misent principalement sur la communication. Et pour cela, elles comptent beaucoup sur les professionnels de santé. Ainsi, la promotion de l’allaitement maternel doit être faite systématiquement lors de la visite du quatrième mois de grossesse. Et chaque future maman doit quitter la consultation avec en mains, un dépliant d’information et de sensibilisation…

En France, comme nous l’ont expliqué des associations telle la Leche League, un grand nombre de femmes tente d’allaiter puis abandonne si les premières tétées ne se déroulent pas bien. Trop de mamans ont aussi l’impression que leur lait n’est pas « bon ». Ou bien qu’elles n’en ont « pas assez ».

La confiance est primordiale

Or, la confiance de chaque mère dans sa capacité à nourrir son enfant est essentielle pour un allaitement satisfaisant. Voilà pourquoi le rôle des professionnels de santé est majeur, pour guider et informer les futures mamans.

Cela commence par leur expliquer des choses simples comme la durée du congé de maternité. Ses modalités viennent de changer. Finies les 6 semaines avant et les 10 semaines après la naissance. Ce mécanisme rigide est remplacé par un panier de 16 semaines. Chaque mère peut ainsi prendre ses congés comme elle le souhaite, avec un minimum de 3 semaines avant la naissance.

Quant à la reprise du travail, elle ne signe pas automatiquement la fin de l’allaitement. L’utilisation d’un tire-lait permet à la mère d’entretenir sa lactation, d’éviter les engorgements et de constituer au jour le jour des stocks de lait.

L’Agence française de Sécurité sanitaire a édité récemment une brochure très pratique destinée aux femmes qui allaitent. Intitulée « Bien recueillir, conserver et transporter le lait maternel en toute sécurité », vous pouvez la télécharger sur le site internet de Destination Santé, dans la Bibliothèque PDF, rubrique Santé de l’enfant.

Le Code du Travail prévoit que les mères allaitantes disposent d’une heure par jour pour allaiter leur enfant pendant les heures de travail. Et cela pendant un an à compter du jour de la naissance. En théorie, cette loi permet à la mère de recevoir son enfant sur son lieu de travail pour l’allaiter. En théorie seulement…

Une chambre d’allaitement au travail ?

Par ailleurs, saviez-vous que toute entreprise employant plus de 100 femmes doit obligatoirement mettre à la disposition des mères une « chambre d’allaitement » ? Il s’agit d’un local répondant à des critères précis d’hygiène où les mamans peuvent venir allaiter.

Mais là encore, il semble qu’il y ait un décalage important entre les textes du code du travail et la réalité. Une enquête parlementaire pourrait d’ailleurs être lancée prochainement pour faire un état des lieux de ces pratiques en France. La publication d’un rapport parlementaire est en tous cas prévu dans le PNNS 2.

Quelques conseils enfin si vous êtes enceinte. La décision d’allaiter doit idéalement se prendre en début de grossesse pour avoir le temps de s’y préparer. De se documenter, de rencontrer des mères allaitantes et de se rendre compte que l’allaitement est un geste naturel.

Prévoyez aussi quelques objets comme des coussinets absorbants et des coquilles en plastique. Elles seront nécessaires pour récupérer le lait, pour stimuler la lactation et éviter le frottement des vêtements en cas de crevasses.

Après l’accouchement, mettez bébé au sein sans attendre. C’est à ce moment que son réflexe de succion est le plus fort. Pour favoriser la montée de lait, gardez-le contre vous le plus possible. Et ne vous inquiétez pas, la montée de lait peut mettre plusieurs jours à venir. En attendant, Bébé reçoit le colostrum.

Ce liquide jaunâtre, secrété par les glandes mammaires durant les premiers jours qui suivent l’accouchement, est particulièrement riche en cellules extrêmement actives sur le plan immunologique, et en anticorps maternels. C’est en quelque sorte le premier vaccin du bébé, et son passeport pour la vie.

Ce lait-là, contient aussi des facteurs de croissance qui aident l’intestin à se développer. Il est riche en vitamine A, qui protège les yeux et réduit les risques d’infection. Il stimule enfin l’évacuation des selles, ce qui permet d’éliminer rapidement le méconium qui encombre les intestins du nouveau-né.

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